Le Gabon à l’ONU, Parfait Onanga-Anyanga, Marie-Madeleine Mborantsuo, Me William Bourdon, Appel à agir et Jean Gaspard Ntoutoume Ayi, Marc Ona Essangui et Laurence Ndong… Les tops et les flops cette semaine au Gabon

La présidente de la Cour constitutionnelle au Gabon, Marie-Madeleine Mborantsuo, institution qui célèbre cette année son 30e anniversaire © Facebook/Présidence GA

Qui s’est positivement distingué cette semaine au Gabon ? Qui s’est, à l’inverse, négativement illustré ? Nous avons sondé une trentaine de personnalités de toutes sensibilités, à l’intérieur comme à l’extérieur du pays. Voici leur réponse.

LES TOPS 

Le Gabon à l’ONU. Membre du Conseil de sécurité de l’ONU, le Gabon fait partie des onze pays à avoir voté vendredi soir en faveur de la résolution, préparée par les Etats-Unis et l’Albanie, déplorant l' »agression » de l’Ukraine par la Russie. Seule la Russie à voter contre, y opposant son veto en tant que membre permanent du Conseil de sécurité. La Chine, l’Inde et les Emirats Arabes Unis se sont abstenus (lire notre article). Une position qui témoigne de l’ancrage dans le monde libre et démocratique du Gabon.

Parfait Onanga-Anyanga. Le Gabonais a été nommé mardi représentant spécial du secrétaire général de l’ONU auprès de l’Union africaine et Chef du Bureau des Nations Unies auprès de l’organisation continentale (BNUUA). Il était depuis 2019 était l’envoyé spécial du secrétaire général pour la Corne de l’Afrique. Cette nomination est l’occasion de mettre en lumière la qualité des diplomates gabonais, parmi les mieux formés sur le continent (lire notre article).

Marie-Madeleine Mborantsuo. La Cour constitutionnelle, qu’elle préside depuis sa création en 1992, célèbre cette année son 30ème anniversaire. Une cérémonie a eu lieu ce mercredi en présence du chef de l’Etat Ali Bongo Ondimba« Malgré un environnement complexe, le Gabon a su bâtir en quelques décennies une authentique démocratie et un véritable État de droit. Mais rien n’est jamais acquis. Cet édifice, pour être consolidé et pérennisé, doit en permanence être adapté. Sur ce plan, le Gabon peut compter sur sa Cour constitutionnelle », a tweeté à cette occasion le numéro un gabonais. Un bel hommage (lire notre article).

LES FLOPS

Me William Bourdon. L’avocat français, qui représente l’association Survie dans le cadre de l’affaire dite des « Biens mal acquis », a suscité un article paru lundi sur le site d’information Mediapart sous le titre racoleur « la charge d’un juge d’instruction français contre le président du Gabon » (lire notre article), qui n’a pas eu à l’évidence l’effet escompté (lire notre article). Il s’est fait renvoyer dans les cordes mercredi par le porte-parole de la Présidence gabonaise. « On ne peut que déplorer ces méthodes qui n’honorent pas la justice française. Elles foulent au pied la présomption d’innocence. Elles trahissent le secret de l’instruction. Toutes choses qui laissent à penser qu’il y a une volonté de salir l’image de notre pays », a déclaré Jessye Ella Ekogha, connu pour son à-propos et son sens de la répartie, lors d’une conférence de presse (lire notre article).

Appel à agir et Jean Gaspard Ntoutoume AyiLa Cour de cassation a rendu vendredi un arrêt rejetant la demande d’expertise médicale à l’encontre du chef de l’Etat faite par le collectif d’opposants Appel à agir. Une décision qui met un terme définitif à une procédure démarrée quelques mois après l’AVC du chef de l’Etat gabonais en octobre 2018 et qui, trois ans après, apparaissait totalement anachronique, pour ne pas dire surréaliste aux yeux de l’écrasante majorité des Gabonais en regard des participations remarquées du chef de l’Etat à la COP 26, au Sommet UE-UA, etc. (lire notre article) L’un des membres de ce groupe d’opposants, Jean Gaspard Ntoutoume Ayi, a tenté, sur les réseaux sociaux, de faire contre mauvaise fortune bon cœur. « Jamais les procès à caractère politique ne se gagnent dans les prétoires mais plutôt dans l’opinion. Nous le savions mais il nous fallait (…) éprouver également l’institution judiciaire », a-t-il argué. « C’est comme jouer un match, le perdre et expliquer que c’est de la faute de l’arbitre alors que celui-ci n’a fait qu’appliqué les règles », s’est-il vu sèchement rétorqué sur les réseaux sociaux de la part de Gabonais qui y ont vu un esprit de « mauvais perdant ». Il y avait en effet sans doute mieux à dire sur le plan de la communication…

Marc Ona Essangui et Laurence Ndong. L’activiste, ex-chouchous de RFI et des médias occidentaux qu’il a fini par lassé en raisons de ses outrances, ses fake news (comme lorsqu’il avait annoncé la mort du président Ali Bongo Ondimba) et ses positions controversées sur la polygamie ou le vaccin anti-Covid (lire notre article), a été placé cette semaine face à ses contradictions sur la Russie. Alors qu’il a semblé condamné l’invasion russe en Ukraine (où plutôt l’attitude des Occidentaux, responsables de tout dans son esprit, face à l’invasion russe en Ukraine), les internautes n’ont pas pas manqué de lui rappeler qu’il avait été le premier à applaudir en mai 2021 le coup de force de la junte malienne… soutenue par le Groupe Wagner, un groupe privé de mercenaires déployés en Afrique pour y défendre les intérêts de la Russie et qui est surnommée… « l’armée de l’ombre de Poutine » (lire notre article). Marc Ona n’est pas le seul activiste à être gêné aux entournures. C’est le cas également de Laurence Ndong qui, en octobre 2019, n’avait pas craint de chanter les louanges de Vladimir Poutine et de médire sur la France, pays qui l’a pourtant accueillie… (lire notre article). Une attitude et une ingratitude qui, à l’époque, lui avait valu un concert de critiques jusque dans son propre camp (lire notre article).