L’activiste gabonais n’est plus en odeur de sainteté chez ces sponsors occidentaux. En cause, ses prises de position controversées à la fois sur la polygamie, mais aussi sur le vaccin.
Il va de Charybde en Scylla. Autrefois chouchou des médias occidentaux (en particulier de RFI), Marc Ona Essangui est de plus en plus blacklisté au sein des grandes rédactions (lire notre article).
Pire, ce sont maintenant les sponsors occidentaux des organisations dans lesquelles il est présent qui commencent à s’étrangler face à ses prises de position controversées, à l’opposée de leurs vues sur certains sujets.
Ces dernières heures, sur Twitter, le patron de l’ONG The Brain Forest, très discrète au demeurant, a multiplié les tweets pour d’une part défendre la polygamie au Gabon et d’autre part critiquer la vaccination (voir ci-dessous).
#Gabon: la polygamie est reconnue dans notre pays. Si on applique le nouveau code civil, en situation de polygamie quelle femme décide de là où l’homme doit habiter ?
— Marc ONA ESSANGUI (@onamarc) March 24, 2021
#Gabon: je ne me ferais jamais vacciner avec un vaccin fait don par les chinois en Afrique. C’est clair et pas de débat.
— Marc ONA ESSANGUI (@onamarc) March 24, 2021
En réalité, les prises de position de Marc Ona Essangui, dont l’audience est très limitée au Gabon, sont davantage guidées par la haine qu’il voue à l’actuel pouvoir à Libreville. Une haine qui finit par l’aveugler et le faire déraper en l’amenant à soutenir des positions à la fois misogynes (sur le droit des femmes) et irresponsable (sur la vaccination au moment où le Gabon est frappé par une seconde vague particulièrement meurtrière) et à la limite du racisme.
« Ce sont des dérapages. Je regrette de lui avoir ouvert notre antenne », confesse une journaliste d’une grande radio internationale, attachée au combat universel en faveur du droit des femmes. « La lutte politique ne dispense pas de faire preuve de discernement. Or, Ces derniers temps, M. Ona Essangui en manque singulièrement », admet-elle avant de qualifier les propos de l’intéressé « de fuite en avant ».
Marc Ona a manifestement raté sa cible. En pensant nuire au gouvernement à travers ses tweets, c’est d’abord à lui-même qu’il fait du tort. « C’est l’arroseur arrosé. Marc s’est tiré une balle dans le pied », déplore l’un de ses collègues du collectif Appel à agir qui se fait fort de se désolidariser de ses positions sur les femmes et la vaccination.
Celui qui dit refuser de se faire vacciner ferait-il désormais office de pestiférer jusque dans son propre camp ?