[Urgent] Gabon : Le collectif d’opposition Appel à agir définitivement débouté par la Cour de cassation de sa demande d’expertise médicale visant le président Ali Bongo Ondimba

Fin de partie pour les membres du collectif d'opposition Appel à agir qui avaient voulu faire de leur action en justice un show médiatique © DR

La Cour de cassation a rendu ce vendredi matin, 25 février, un arrêt rejetant la demande d’expertise médicale à l’encontre du chef de l’Etat faite par le collectif d’opposants Appel à agir. Cette décision met un terme à une procédure démarrée quelques mois après l’AVC du chef de l’Etat gabonais en octobre 2018 et qui, trois ans après, n’a pour l’opinion publique gabonaise plus aucun sens.

Fin de partie pour le collectif d’opposants Appel à agir.

La Cour de cassation a rejeté la demande d’expertise médicale à l’encontre du chef de l’Etat faite par le collectif d’opposants Appel à agir. La Haute Juridiction a rappelé qu’il n’était pas possible d’attraire devant une juridiction ordinaire le chef de l’Etat.

La Cour de cassation a donc cassé la décision très controversée rendue en appel en 2018 par la juge Paulette Akolly, autorisant, sans base légale ni fondement juridique et en contravention avec la Constitution, une telle expertise.

Le collectif d’opposants (dans lequel on retrouve Anges Kevin Nzigou, Nicolas Nguema, Jean Gaspard Ntoutoume Ayi, Frank Ndjimbi ou encore Marc Ona Essangui) voit son aventure se terminer brutalement. D’autant que ses membres sont condamnés aux dépens (c’est à dire au paiement des frais de justice).

Si juridiquement cette procédure n’avait aucun sens, elle n’en avait encore moins sur le plan politique, comme l’explique un professeur en science politique de l’UOB. « Cette procédure avait été engagé au moment où le président Ali Bongo Ondimba était encore en convalescence suite à son AVC survenu à Riyad en octobre 2018. Trois ans après, Ali Bongo Ondimba a présidé le Sommet de la CEEAC à Libreville, s’est rendu à la COP 26 et a échangé avec Joe Biden, Emmanuel Macron, Boris Johnson. Il y a quelques jours à peine, il était à Bruxelles pour participer au Sommet Europe-Afrique où il a eu des échanges de très haut niveau. Dans ce contexte, cette procédure apparaissait, sur le plan politique, complétement anachronique aux yeux de la grande majorité de l’opinion publique », indique l’universitaire.