Luis G. Franceschi, Akim Daouda, Régis Massimba, Anges Kevin Nzigou, Elodie Meyrianne, Belge Situatala… Les tops et les flops cette semaine au Gabon

Regis Massimba © DR

Qui s’est positivement distingué cette semaine au Gabon ? Qui s’est, à l’inverse, négativement illustré ? Nous avons sondé une trentaine de personnalités de toutes sensibilités, à l’intérieur comme à l’extérieur du pays. Voici leur réponse.

LES TOPS 

Luis G. Franceschi. Le directeur général de la gouvernance et de la paix du Secrétariat du Commonwealth et sa délégation ont séjourné cette semaine à Libreville où ils ont rencontré les principales autorités du pays. Objectif : reprendre les discussions en vue de l’adhésion du Gabon à cette organisation anglophone de 54 Etats qui fonctionne sur le principe d’égalité et du respect de la souveraineté de chacun de ses membres. Le Gabon va-t-il suivre l’exemple du Rwanda qui a adhéré au Commonwealth en 2009 ? L’hypothèse prend de plus en plus d’épaisseur (lire notre article).

Akim Daouda. Semaine faste pour l’ADG du Fonds gabonais d’investissements stratégiques. Le Conseil des ministres qui a eu lieu jeudi a acté la transformation de l’Office Pharmaceutique National (OPN) d’EPIC en société d’État, un changement de statut qui permettra à l’OPN de s’émanciper des dotations budgétaires de l’État et de mettre en œuvre un modèle d’affaires pérenne. Et c’est le FGIS qui en sera l’actionnaire principal (lire notre article). Autre décision importante prise lors de ce même Conseil des ministres : le transfert de trois actifs du portefeuille de l’État vers celui du FGIS. Il s’agit de la participation dans Gabon Telecom (49 % du capital), dans l’Union Gabonaise de Banque (26,1 %) et dans la BICIG (21 %). Des actifs valorisés au total 184,452 milliards XAF. Un signe de confiance de l’Etat envers le FGIS et son jeune ADG.

Régis Massimba. A 53 ans, ce monument du petit-écran gabonais, qui avait annoncé la fin de sa carrière de présentateur-animateur télé en janvier dernier a été nommé ce jeudi en Conseil des ministres président du conseil d’administration de l’Institut gabonais du son et de l’image (IGIS). Une sacrée promotion et un sacré défi pour celui qui a connu ses heures de gloire sur la Radio Africa N°1 (la radio panafricaine) et Télé Africa (chaîne privée de télévision gabonaise)et que l’on surnomme affectueusement « Le Quizz Master Régis Iboga Power ». Son expérience (il a 27 ans de carrière derrière lui) lui sera particulièrement précieuse. 

LES FLOPS

Anges Kevin Nzigou. Semaine compliquée pour le jeune avocat qui défend Brice Laccruche Alihanga à l’occasion de sa comparution devant le tribunal correctionnel de Libreville (lire notre article). Après avoir ouvertement menti lors d’une conférence de presse mardi (il assurait n’avoir pas été informé des chefs d’inculpation alors que c’est lui qui n’a pas pris connaissance du dossier qu’il avait pourtant réclamé) (lire notre article), celui qui est davantage connu au Gabon pour son goût des médias que pour ses talents d’avocat s’est vu partiellement retirer la défense de l’ex-directeur de cabinet de la Présidence, soupçonné de détournement de fonds publics et de corruption, au profit du très expérimenté Me Jean-Paul Moubembé (lire notre article).

Elodie Meyrianne. Ce magistrat instructeur du tribunal de Paris, Elodie Meyrianne, saisi d’une plainte en détention arbitraire par les frères Brice et Grégory Laccruche, a ordonné une commission rogatoire internationale en direction des autorités gabonaises. Une démarche sans précédent dans l’Histoire de la Justice française à laquelle Libreville entend opposer une fin de non-recevoir catégorique et définitive. Au Gabon, comme partout ailleurs en Afrique francophone, pareille initiative, qui fait peu de cas de la souveraineté des Etats, est assimilé à une forme de « néo-colonialisme » (lire notre article). Ce genre d’incompréhensions qui poussent, lentement mais surement, Libreville à se tourner vers d’autres partenaires (lire notre article).

Belge Situatala. Le secrétaire général de la Fédération congolaise de football (FECOFA) a indiqué cette semaine « avoir déposé auprès de la CAF une réclamation pour faire disqualifier le Gabon de la CAN 2021 » au profit de la RDC, arrivée troisième du groupe lors des qualifications. Celui-ci reproche à l’équipe nationale du Gabon d’avoir fait jouer dans ses rangs lors des éliminatoires de la CAN un joueur de nationalité… congolaise, Guelord Kanga (lire notre article). Une allégation que réfute en bloc les instances gabonaises, tout comme l’intéressé d’ailleurs, et qui valent aujourd’hui à la RDC une réputation de « mauvaise perdante », cherchant à remporter sur tapis vert ce qu’elle a été incapable d’obtenir sur le terrain. Le 25 mars dernier à Franceville, les Panthères gabonaises avaient écrasé les Léopards RD congolaises 3 à 0 (lire notre article).