Gabon : Peu confiant dans la capacité d’Anges Kevin Nzigou à le défendre, Brice Laccruche Alihanga appelle en renfort Me Moubembé

Le maître Jean-Paul Moubembé (à gauche) aux côtés de l'élève Anges Kevin Nzigou (à droite) © DR

Initialement prévue ce jeudi, l’ouverture du procès de l’ancien directeur de cabinet de la Présidence pour « faux et usage de faux » a été reportée à lundi prochain. En cause : des changements dans l’équipe assurant sa défense. 

L’un des doyens du Barreau de Libreville, Me Jean-Paul Moubembé, a été appelé en renfort par Brice Laccruche Alihanga pour assurer sa défense.

Jusqu’alors, c’est Me Anges Kevin Nzigou qui en assuré la charge. Mais celui-ci a, semble-t-il, été jugé trop inexpérimenté pour un cas aussi épineux.

De fait, la stratégie de défense de Me Anges Kevin Nzigou, plus connu au Gabon pour son goût des médias que pour ses talents d’avocat, soulève de plus en plus de questions dans l’entourage de l’ex-directeur de cabinet de la Présidence, qui la juge au mieux inefficace, au pire contreproductive.

« Je ne suis pas certain que plaider le dossier dans les médias plutôt que devant les magistrats, comme a manifestement choisi de le faire Me Nzigou, soit la meilleure façon de procéder. Brice (Laccruche Alihanga) est incarcéré depuis décembre 2019. Cette stratégie ne semble pas porter ses fruits. Elle risque même, je le crains, de braquer les magistrats », s’inquiète un de ses proches.

Des doutes qui ont semble-t-il incité Brice Laccruche Alihanga à assurer ses arrières.

Pour rappel, l’ex-directeur de cabinet de la Présidence (2017-2019), déjà mis en examen dans le cadre de l’opération anti-corruption Scorpion, doit comparaître incessamment devant le tribunal correctionnel. La Justice le soupçonne d’avoir falsifié son acte de naissance (lire nos articles ici et ici).