Féfé Onanga, Serge Abessolo, Andrew Forrest, Patrick Assoumou Eyi, Sosthème Nguema Nguema, Jean Valentin Leyama… Les tops et les flops cette semaine au Gabon

Jean Valentin Leyama va priver les Gabonais de véritables fêtes de Noël et du Nouvel An © DR

Qui s’est positivement distingué cette semaine au Gabon ? Qui s’est, à l’inverse, négativement illustré ? Nous avons sondé une trentaine de personnalités de toutes sensibilités, à l’intérieur comme à l’extérieur du pays. Voici leur réponse.

LES TOPS 

Féfé Onanga. Le président du Mouvement populaire des radicaux (MPR, opposition radicale) et ex-représentant de Jean Ping dans l’Ogooué Maritime a annoncé mardi l’absorption de sa formation par le Parti démocratique gabonais. A deux ans de la présidentielle, le parti d’Ali Bongo Ondimba continue de se renforcer alors que l’opposition, elle, ne cesse de se déliter (lire notre article).

Constant Serge Abessolo. Le comédien, humoriste et producteur gabonais a été nommé vendredi en Conseil des ministres directeur général de l’Institut gabonais de l’image et du son (IGIS). Une récompense méritée pour un des acteurs majeurs de la culture gabonaise et un de ses plus célèbres ambassadeurs hors des frontières.

Andrew Forrest. Dans un communiqué publié mercredi, Fortescue Metals, dont il est le PDG, a confirmé son arrivée au Gabon. Le géant minier australien a signé une convention avec l’Etat gabonais lui permettant d’étudier la faisabilité du projet de la mine de fer de Belinga. Il bénéficie à cette fin d’une exclusivité pour trois ans. Au terme de cette période qui permettra à Fortescue Metals de sonder quelque 5 500 km², la compagnie pourra négocier avec le Gabon une convention minière pour exploiter le gisement, l’un des plus importants non encore exploités au monde (lire notre article).

LES FLOPS

Patrick Assoumou Eyi. Le gouvernement gabonais a demandé à la justice d’ouvrir une enquête pour des agressions sexuelles présumées de centaines d’enfants par l’ancien entraîneur de football de l’équipe nationale des moins de 17 ans, a annoncé vendredi le ministre des Sports, qualifiant l’affaire de « très grave ». « Patrick Assoumou Eyi aurait abusé de centaines de jeunes garçons dans le cadre de ses fonctions », a déclaré à la presse le ministre Franck Nguema. L’affaire a été révélée jeudi par le quotidien britannique The Guardian (lire notre article). Le président de la République Ali Bongo Ondimba, pour qui « l’affaire est très grave et inacceptable » lui a donné pour instruction « de saisir le ministre de la Justice pour l’ouverture d’une enquête judiciaire dans la communauté du football national pour des abus sexuels ayant été commis contre des enfants, garçons et filles« , mais aussi « d’élargir l’enquête à toutes les fédérations sportives nationales » pour « éradiquer les potentiels prédateurs sexuels » (lire notre article).

Sosthème Nguema Nguema. Dans un communiqué que l’on peut qualifier sans craindre l’emphase de surréaliste ou de lunaire, le secrétaire général de l’Union nationale, s’est félicité du « succès » (sic !) de l’appel à la ville morte lancé par une poignée d’activistes proche de l’opposition. « En dehors du centre-ville de Libreville et du Port d’Owendo où l’activité était plutôt minimale, tous les autres quartiers, toutes les principales autres villes de l’intérieur du pays ont massivement répondu à cet appel à rester chez soi », a-t-il indiqué (lire notre analyse). Des propos totalement déconnectés de la réalité. Comme l’a indiqué le ministère de l’Intérieur, cet appel n’a été suivi qu’à 0,2 % dans le Grand Libreville et pas du tout à l’intérieur du pays (lire notre article). Ce mercredi au Gabon, la journée fut on-ne-peut-plus ordinaire (lire notre article).

Jean Valentin Leyama. Cette année encore, les Gabonais seront privés de véritables fêtes de Noël et de Nouvel An. Réunis avec son acolyte Geoffroy Foumboula au sein du Copil citoyen, l’ancien directeur adjoint de cabinet de la Présidence, qui n’a toujours pas dirigé sa mise à l’écart du pouvoir, n’a rien trouvé de mieux pour se rappeler à son souvenir que de forger un recours devant la Cour constitutionnelle contre l’arrêté du 25 novembre 2021 fixant l’entrée en vigueur des nouvelles mesures gouvernementales de prévention, de lutte et de riposte contre la propagation de la Covid-19. Résultat : l’appel étant suspensif, les bars, restaurants et boîtes de nuit resteront fermés pendant un mois en attendant la décision sur le fond de la Cour. Les Gabonais, qui se faisaient une joie de retrouver une vie presque normale à l’occasion des fêtes de fin d’année 2021, devront rester confinés chez eux, en petit comité, les règles plus strictes qui prévalaient auparavant et que le gouvernement entendait soulager pour leur permettre de faire la fête en famille et avec leurs amis continueront de s’appliquer (lire notre article). Merci MM. Leyama et Foumboula…