Alors que le pays est sous le choc de la révélation de l’une des plus sordide affaire de pédophilie de son histoire, le président Ali Bongo Ondimba a indirectement réagi ce soir à cette affaire. Avec la plus grande fermeté.
« La pédophilie est l’un des crimes les plus graves qui puissent être commis. Elle n’a pas sa place au Gabon. Quand les faits sont avérés, les abus envers les enfants doivent être sanctionnés par la Justice avec une extrême rigueur. Face à l’intolérable, il faut être intraitable ! », a déclaré ce vendredi le président Ali Bongo Ondimba sur Facebook et Twitter.
Un message publié alors que le Gabon est secoué par ce qui a tous les atours du plus grand scandale pédophile de ces dernières années dans le pays. Un ancien entraîneur de l’équipe nationale du Gabon des moins de 17 ans et actuel directeur technique au sein de la ligue de football de l’Estuaire, Patrick Assoumou Eyi, est soupçonné d’avoir profité de ses fonctions pour abuser de jeunes garçons, selon le journaliste d’investigation français Romain Molina dont le reportage a été publié dans le quotidien britannique The Guardian. Les faits se seraient étalés sur une vingtaine d’années (lire notre article).
Si le président de la République n’a pas fait une allusion directe à cette affaire, c’est en raison du principe de séparation des pouvoirs et de respect de la présomption d’innocence.
Cet après-midi, le ministre des Sports, Franck Nguema, manifestement très éprouvé par cette affaire, a indiqué avoir suspendu Patrick Assoumou Eyi de toutes ses fonctions liées au football et saisi la Justice.