Qui s’est positivement distingué cette semaine au Gabon ? Qui s’est, à l’inverse, négativement illustré ? Nous avons sondé une trentaine de personnalités de toutes sensibilités, à l’intérieur comme à l’extérieur du pays. Voici leur réponse.
LES TOPS
- Dr Roméo Karl Imboumy-Limoukou. Ce jeune chercheur au Centre international de recherche médical contre le paludisme, a contribué à faire en sorte que la Journée mondiale contre le paludisme, qui s’est déroulée hier, samedi 25 avril, ne soit pas totalement éclipsée cette année par le Covid-19. Au Gabon, a-t-il rappelé dans une éclairante interview à La Libreville, le paludisme continue de tuer trop de nos compatriotes, en particulier les enfants qui en sont les premières victimes (lire l’interview).
- Noureddin Bongo Valentin. En cette crise de Covid-19, le coordinateur général des affaires présidentielles a fait un « giga-don » de 1223 tonnes de denrées alimentaires et de produits d’hygiène en faveur des plus vulnérables (lire notre article), dont la distribution dans les 9 provinces du pays est presque déjà terminée (lire notre article). Très pragmatique, celui qui s’est imposé depuis sa nomination au Palais du Bord de mer en décembre dernier comme le véritable homme de confiance du président Ali Bongo Ondimba préfère de loin l’efficacité aux débats formalistes et théoriques qui agitent trop souvent la classe politique gabonaise (voir infra).
- La banque alimentaire. Créée pour aider les populations les plus vulnérables à faire face aux conséquences économiques et sociales de la crise du Covid-19, la banque alimentaire effectue désormais un point d’information quotidien, à l’instar de ce qui est fait sur le volet sanitaire par le Dr Guy-Patrick Obiang Ndong, le porte-parole du Comité de pilotage du plan de veille et de riposte contre l’épidémie de Coronavirus au Gabon. Une volonté de transparence qui permet de faire pièce des nombreuses fausses informations qui circulent à son sujet (lire notre article).
LES FLOPS
- Jean Ping. Cette semaine, l’ex-leader de l’opposition, en perte de vitesse sur le plan politique et peu audible depuis le début de la crise du Covid-19, a tenté de rebondir médiatiquement en tweetant au sujet de la mort d’un médecin gynécoloque, le deuxième patient à décéder au Gabon après avoir été infecté par ce virus. Un propos inutilement polémique, perçu comme injuste par les personnels soignants qui se battent tous les jours pour tenter de faire face à l’épidémie (lire notre article).
- Faustin Boukoubi. Dans un courrier au contenu emberlificoté et aux raisons obscures, le président de l’Assemblée nationale, disant se faire le héraut de ses collègues députés, a opposé une fin de non-recevoir à la demande de distribution du don fait par le coordinateur général des affaires présidentielles pour aider les populations en période de Covid-19 (voir supra). Il a été démenti par la grande majorité de ses collègues députés. Ceux-ci n’ont pas hésité à faire acte de citoyenneté en cette période difficile pour les populations, à l’instar du ministre des Sports, élu député d’Akanda, Franck Nguema (via sa suppléante Mme Anguilet).
- L’inhumation du Dr Tanguy de Dieu Tchantchou. Ce jeune médecin gynécologue de l’HIAA est décédé cette semaine suite à une infection au Covid-19, contractée en dehors de l’hôpital. Les conditions dans lesquelles il a été inhumé a suscité une vague d’indignation dans le pays au point que le Comité de riposte au Covid-19 a poussé un coup de gueule (lire notre article). L’établissement de pompes funèbres en question a été convoqué pour explications et suspendu pour non-respect des procédures.