Marie Christine Mba Ntoutoume, Loïse Tamalgo, Franck Nguema, Perenco, Philippe Autié, Lambert-Noël Matha… Les tops et les flops cette semaine au Gabon

Marie Christine Mba Ntoutoume a revêtu cette semaine l'écharpe de maire de la capitale, Libreville © DR

Qui s’est positivement distingué cette semaine au Gabon ? Qui s’est, à l’inverse, négativement illustré ? Nous avons sondé une trentaine de personnalités de toutes sensibilités, à l’intérieur comme à l’extérieur du pays. Voici leur réponse.

LES TOPS 

Marie Christine Mba Ntoutoume. Cette native de Kango dans la province de l’Estuaire, 2ème adjoint au maire du 4e arrondissement, a été élue ce mercredi maire de la capitale par 117 voix sur 145 en remplacement d’Eugène M’Ba. Son élection permet au Gabon de conforter sa place dans le top 3 continental des pays où les femmes sont les mieux représentées aux postes à hautes responsabilités (lire notre article). La nouvelle édile, qui se sait attendue, devrait avoir pour priorité la poursuite du redressement des comptes de la mairie, la propreté des rues, la fluidité du trafic, mais aussi l’attractivité économique et touristique de la capitale, qui demeure la vitrine du Gabon. Elle devra également retisser la confiance avec les administrés, échaudés par les deux précédents mandats, et redonner la fierté aux Librevillois d’habiter dans la plus grande ville du pays (lire notre article).

Loïse Tamalgo. Ce Burkinabè, qui occupait depuis 2020 le poste de vice-président chargé des relations publiques pour l’Afrique subsaharienne de la compagnie chinoise Huawei, a pris lundi ses fonctions de délégué général d’Eramet au Gabon. Un poste stratégique au sein du groupe minier français. Il aura pour mission de soutenir le développement des activités de ses deux filiales, Comilog et Setrag ; mais aussi de muscler sa politique de RSE et démontrer que celle-ci participe réellement au développement du pays dont le groupe minier tire largement profit à travers l’exploitation de son manganèse (lire notre article).

Franck Nguema. Le sémillant et très remuant ministre des Sports a tenu à montrer l’exemple. Il s’est fait vacciner lundi contre la Covid-19 et en a profité pour appeler l’ensemble du mouvement sportif à faire de même (lire notre article). Le Gabon, qui a reçu cette semaine 165 600 doses de vaccin américain Johnson & Johnson (lire notre article), qui viennent s’ajouter aux 410 000 déjà reçus (de la part de Sinopharm et Spoutnik V), entend intensifier sa campagne de vaccination pour faire face à la menace des nouveaux variants comme le montre la signature récente d’une convention entre le secteur privé et le Copil (lire notre article).

LES FLOPS

Perenco. La compagnie pétrolière française a été mise en examen vendredi par le Procureur de la République près du tribunal de première instance de Port-Gentil. Elle est accusée de « pollution de l’environnement par déversement d’hydrocarbures », indique un communiqué du ROLBG, contresigné par le député Pierre Philippe Akendengué cosignataire de la plainte visant le groupe pétrolier, qui a porté plainte en début d’année. Une mise en examen qui tombe mal en raison de la sensibilité de plus en plus accrue de l’opinion, nationale et internationale, aux questions d’environnement, a fortiori dans un contexte près-COP 26 (lire notre article).

Philippe Autié. En poste depuis septembre 2018, Philippe Autié a fait cette semaine, à l’occasion de la traditionnelle célébration du 14 juillet, jour de fête nationale en France, ses adieux à la communauté française au Gabon. Il part au moment où le Gabon s’apprête à rejoindre le Commonwealth et où les « incompréhensions » avec la France ne sont pas tout à fait purger en raison d’un manque de clarté dans la stratégie africaine de Paris (lire notre article).

Lambert-Noël Matha. Les conclusions de la mission d’inspection des services techniques qui s’est déroulée dans la nuit du 12 au 13 juillet dans plusieurs quartiers de Libreville sont sans appel. La société Clean Africa a rempli correctement ses missions. Surtout, elle a collecté 98 % des 421 tonnes de déchets ramassées ce jour-là contre 2 % seulement à l’Association Gabonaise de Lutte contre l’Insalubrité (AGLI), le partenaire technique imposé à Clean Africa par le ministère de l’Intérieur suite à la mise en place d’un « plan d’urgence » controversé. Des chiffres qui renforcent les interrogations quant aux motivations réelles qui ont présidé à l’instauration de ce plan qui rappelle de plus en plus celui mis en place en son temps par l’ex-directeur de cabinet de la Présidence Brice Laccruche Alihanga (lire notre article).