Gabon : Marie Christine Mba Ntoutoume élue maire de Libreville, une nouvelle victoire pour la parité

Marie Christine Mba Ntoutoume a été élue maire de Libreville ce mercredi 14 juillet 2021 © DR

Après avoir recueilli 117 voix sur 145 votants, elle succède à Eugène Mba et Léandre Nzué, tous deux destitués suite à des affaires de corruption et de détournements de fonds publics. 

Marie Christine Mba Ntoutoume, épouse Mihindou Ibrahim, est le nouvel édile de Libreville, la capitale du Gabon qui concentre près d’un tiers de la population totale du pays.

Désignée hier par sa formation politique, le Parti démocratique gabonais (PDG), lors d’un bureau politique, elle a été officiellement élue ce mercredi 14 juillet en fin de matinée à une très confortable majorité (117 voix sur 145 votants) par le conseil municipal de Libreville au sein duquel le parti présidentiel est majoritaire.

Elle est la 3ème personnalité à être élue maire de Libreville depuis 2019. Léandre Nzué (février 2019-septembre 2020) et Eugène Mba (décembre 2020-juillet 2021) ont tous deux été destitués suite à la révélation de scandales de corruption et de détournement de fonds publics.

Le symbole du volontarisme gabonais en matière de parité

Native de Kango dans la province de l’Estuaire, Marie Christine Mba Ntoutoume a fait ses classes en politique dans le 4e arrondissement de la commune Libreville où elle a été, lors de 4e législature, sénateur du 1er siège pour le compte du PDG. Élue locale, elle a été choisie par ses pairs, en mai dernier, pour le poste de 2ème adjoint au maire du 4e arrondissement de la commune de Libreville. « C’est une adhérente historique du PDG, une femme très discrète et très travailleuse », commente un de ses collègues sénateur.

Marie Christine Mba Ntoutoume est la 2ème femme maire de Libreville, après Rose Christiane Ossouka Raponda, aujourd’hui premier ministre. Elle symbolise de fait la volonté des autorités gabonaises de promouvoir les femmes aux plus hautes fonctions publiques. Déjà la primature, la présidence du Sénat, de la Cour constitutionnelle ou encore le gouvernorat de l’Estuaire sont occupés par des femmes. « C’est la preuve que la décennie de la femme, décrétée par le président Ali Bongo Ondimba en 2015 n’est pas un slogan mais une réalité qui a vocation à durer », se réjouit un haut-cadre du PDG.

En Afrique, le Gabon est considéré comme l’un des trois pays, avec le Rwanda et l’Ethiopie, où la présence des femmes dans la vie publique est la plus forte (lire notre article).