Lee White, Wolfgang Ebanegha Essono, Henri-Claude Oyima, Anne-Marie Dworaczek-Bendome, Mamadi Diané, Colette Rebouka… Les tops et les flops cette semaine au Gabon

Le ministre gabonais de l'Environnement et des Forêts, Lee White, visitant une usine de transformation de bois à Lastourville dans l'Ogooué-Lolo le 27 août 2020 © DR

Qui s’est positivement distingué cette semaine au Gabon ? Qui s’est, à l’inverse, négativement illustré ? Nous avons sondé une trentaine de personnalités de toutes sensibilités, à l’intérieur comme à l’extérieur du pays. Voici leur réponse. 

LES TOPS 

Lee White. Le ministre de l’Environnement et des Forêts, considéré comme l’un des plus actifs au sein du gouvernement, a entrepris cette semaine une tournée à l’intérieur du pays. Il s’est notamment rendu dans l’Ogooué-Lolo et l’Ogooué-Ivindo. Objectif : mettre en lumière la filière bois, fortement pourvoyeuse d’emplois, qui, à terme, doit se substituer au pétrole comme moteur de l’économie gabonaise (lire notre article).

Wolfgang Ebanegha Essono. Après avoir claqué la porte de l’Union nationale, déchirée par des querelles d’ambitions sur fond de succession de son président, Zacharie Myboto, le jeune conseiller municipal du 1er arrondissement de Libreville, considéré comme l’une des valeurs montantes de la vie politique gabonaise, a rejoint cette semaine les rangs du Parti Démocratique Gabonais. « Je suis jeune. J’ai de l’énergie. Je veux la déployer à bâtir mon pays et non à critiquer. Je veux agir », a-t-il commenté (lire notre article).

Henri-Claude Oyima. BGFIBank, dont il est le président, a, pour la deuxième fois cette année, été consacrée meilleure banque en Afrique centrale. Une belle reconnaissance pour ce groupe, l’un des fleurons du capitalisme gabonais, aujourd’hui implanté dans onze pays répartis sur deux continents (lire notre article).

LES FLOPS

Anne-Marie Dworaczek-Bendome. Dans un billet publié cette semaine sur son blog Mediapart (à ne pas confondre avec la publication du même nom), elle a publié un article dans lequel elle affirme sans la moindre preuve que les travaux de finition de la villa du couple Bongo à Marrackech au Maroc (qu’elle qualifie de « Palais » pour en souligner le caractère prétendument somptuaire) auraient coûté la bagatelle de… 304 milliards de francs CFA. Un chiffre délirant qui correspondrait à 10 % du budget de l’Etat gabonais ! La réalité est toute autre. Le montant des travaux s’élève à 1,2 milliards de francs CFA, soit une différence de 1 à… 250 ! Qui plus est, contrairement à ce qu’insinue la blogueuse, il ne s’agit pas en aucun cas d’argent public mais d’argent privé (lire notre article).

Mamadi Diané. L’ex-conseiller diplomatique du président ivoirien Alassane Ouattara est décédé cette semaine à Abidjan. C’est par son entremise qu’en 2016, Jean Ping avait recruté le hacker Yeo Sihifowa dans le but, comme l’ont révélé des écoutes téléphoniques versées au dossier judiciaire, de manipuler le résultat de l’élection présidentielle (lire notre article). Coïncidence de calendrier, ce décès intervient à quelques jours seulement de la remise en liberté de Sihifowa, prévue le 13 septembre prochain, et de son retour en Côte d’Ivoire (lire notre article).

Colette Rebouka. Dans un live audio sur Facebook cette semaine, cette proche de Jean Ping, connue pour ne pas avoir sa langue dans la poche, s’en ait pris aux leaders autoproclamés de la société civile, les accusant d’avoir « mangé » l’argent de l’opposant avant de lui tourner le dos. Parmi ces « beaux parleurs » qu’elle dénonce, elle cite notamment Marc Ona Essangui et Georges Mpaga, présidents respectivement de l’ONG The Brain Forest et du Réseau des organisations libres de la société civile pour la bonne Gouvernance au Gabon. Des propos qui illustrent les profondes fracturations au sein de l’opposition gabonaise, plus divisée que jamais (lire notre article).