Kristalina Georgieva, Abnousse Shalmani, Jessye Ella Ekogha, Félix Tshisekedi, Jean François Ntoutoume Emane, Marc Ona Essangui… Les tops et les flops cette semaine au Gabon

La directrice générale du FMI, Kristalina Georgieva © DR

Qui s’est positivement distingué cette semaine au Gabon ? Qui s’est, à l’inverse, négativement illustré ? Nous avons sondé une trentaine de personnalités de toutes sensibilités, à l’intérieur comme à l’extérieur du pays. Voici leur réponse.

LES TOPS 

Kristalina Georgieva. Le FMI, dont elle est la directrice générale, s’apprête à accorder une nouvelle fois son soutien au Gabon afin de l’aider à surmonter la période post-Covid. Une délégation de l’institution de Bretton Woods, présente ces dernières semaines à Libreville, est sur le point d’achever ses travaux. Qu’il s’agisse de la trajectoire pour un retour à l’équilibre des finances publiques ou des réformes structurelles à mener, celle-ci s’est montrée « pleinement convaincue » par le plan des autorités gabonaises, n’en déplaise à une certaine presse. L’annonce officielle de cet accord devrait intervenir d’ici la mi-juillet (lire notre article). 

Abnousse Shalmani. L’éditorialiste de la chaîne d’information française en continue, LCI, a effectué une analyse d’une rare finesse et d’une grande perspicacité au sujet de l’adhésion du Gabon au Commonwealth. Le titre de son éditorial, diffusé mardi, est pour le moins explicite : « En Afrique, la France sort du jeu » (lire notre article).

Jessye Ella Ekogha. Le porte-parole de la Présidence de la République s’impose de plus en plus comme un homme clé. Lundi, lors de sa traditionnelle conférence de presse, il a une nouvelle fois livré une solide prestation répondant pied à pied, sans s’en laisser compter, de façon concise et précise, aux questions des journalistes (sur les Biens mal acquis, l’agression d’étudiants gabonais au Sénégal, le drame de Mékambo, l’adhésion du Gabon au Commonwealth ou encore sur les accusations de corruption à l’encontre de Jean François Ntoutoume Emane, etc.) sans en éluder aucune et sans langue de bois. Rafraîchissant (lire notre série d’articles) !

LES FLOPS

Félix Tshisekedi. Le président RD congolais s’est attiré cette semaine les foudres de ses pairs et la réprobation de la communauté internationale. En violation des textes et des procédures de l’Union africaine, dont il est – un comble – le président en exercice, il a décidé de maintenir la candidature de son pays à un siège de membre non-permanent du Conseil de sécurité de l’ONU pour la période 2022-2023 (lire notre article). Ce, dans un intérêt strictement personnel. M. Tshisekedi, qui sera candidat à sa succession en 2023, cherche à prévenir toute sanction à son encontre en cas d’irrégularités lors de ce scrutin (lire nos articles ici et ici).

Jean François Ntoutoume Emane. L’ancien premier ministre a été reconnu coupable de corruption par la Cour d’appel de Paris  dans l’affaire, remontant à 2009, de la construction du Grand marché de Libreville. Il était alors maire de la capitale (lire nos articles ici et ici). Pour Jean Ping, dont Ntoutoume Emane est un fidèle allié, le coup est rude. Cette affaire souligne en effet le décalage entre le discours et les actes au sein de l’opposition (lire notre article).

Marc Ona Essangui. En mal de retombées médiatiques, l’activiste gabonais, connu pour ses outrances et son rapport distant à la réalité, n’est jamais à court d’idées pour tenter de se signaler sur les réseaux sociaux. Dimanche dernier, il a tenté de créer une polémique, particulièrement déplacée, avec le ministre de l’Environnement Lee White, qui l’a fort intelligemment ignoré, au sujet de la profession de l’auteur des coups de feu qui ont coûté la vie à un éco-garde le 29 mai à Mékambo. Il soutenait que celui-ci, étant enseignant ne pouvait être un braconnier (ce qui, au passage, est un raisonnement totalement abscons). Mal lui en a pris. Les premières constatations des enquêteurs viennent de corroborer les propos du ministre : le meurtrier est bien un enseignant qui faisait partie d’un réseau de braconniers (lire notre article).