Ce que la Justice française reproche à l’ancien premier ministre gabonais Jean François Ntoutoume Emane

Jean François Ntoutoume Emane (à droite) aux côtés de Jean Ping, son allié politique © DR

Dans un arrêt relatif à l’affaire Webcor ITP, la Cour d’appel de Paris a reconnu un « pacte de corruption » au bénéfice de l’ancien premier ministre et ancien maire de Libreville, Jean François Ntoutoume Emane. 

Dans son arrêt en date du 25 mai 2021 relatif à l’affaire Webcor ITP (lire notre article), la Cour d’appel de Paris reconnait que Jean François Ntoutoume Emane s’est fait offrir son voyage de noces par Webcor. « Un cadeau de valeur puisqu’il comprenait, outre un aller-retour entre Libreville et Le Cap, un séjour ‘lune de miel’ dans une suite à l’hôtel Twelve Apostles de cette ville », renseigne la très informée Lettre du Continent (lire notre article).

Webcor, une société de droit gabonais, avait été retenue en 2009 pour construire et opérer le « Grand marché de Libreville », une structure destinée à remplacer l’actuel marché du Mont-Bouët. Celle-ci avait bénéficié d’avantages fiscaux et douaniers par Jean François Ntoutoume Emane, alors maire de Libreville, avantages qui lui avaient été retirés au bout de cinq ans.