Gomez Agou Gbedia, Lee White, Charles M’Ba, Yves-Laurent Goma, Axel Meye, Jean Gaspard Ntoutoume Ayi… Les tops et les flops cette semaine au Gabon

L'opposant Charles M'ba reçu par le président Ali Bongo Ondimba, c'est le fait politique de la semaine au Gabon © Facebook/Présidence Gabon

Qui s’est positivement distingué cette semaine au Gabon ? Qui s’est, à l’inverse, négativement illustré ? Nous avons sondé une trentaine de personnalités de toutes sensibilités, à l’intérieur comme à l’extérieur du pays. Voici leur réponse.

LES TOPS

Gomez Agou Gbedia. Lundi, le FMI, dont il est le représentant dans notre pays, a renouvelé sa confiance au Gabon en lui accordant 155 millions de dollars de plus, portant à 263 millions de dollars ses décaissements dans le cadre de l’accord triennal conclu en juillet 2021 (lire notre article). Le FMI, qui a validé le rapport Deloitte sur la Covid-19 malgré une campagne de dénigrement menée par l’opposition (lire notre article), a été positivement surpris par la rapidité de la réduction du déficit et de la dette initiée par les autorités gabonaises, signe du redressement des comptes publics (lire notre article).

Lee White. Grâce à la préservation de ses forêts, qui représentent 88 % de son territoire, le Gabon a annoncé cette semaine, par la voix de son emblématique ministre de l’Environnement, la création de 187 millions de crédits carbone dont « 90 millions seront vendus » sur le marché des compensations « aux alentours de la COP27 » prévue en novembre prochain au Caire, en Égypte (lire notre article). De quoi renforcer le statut de leader du pays sur les questions de climat et d’environnement.

Charles M’Ba. De retour au Gabon après six ans d’absence, l’ancien ministre de l’Economie et vice-président de l’Union nationale (opposition) a rencontré mardi le président Ali Bongo Ondimba. Il s’est dit disponible pour « participer activement à l’élaboration du projet de société » que le chef de l’Etat devrait élaborer dans la perspective de l’élection présidentielle de 2023, ainsi qu’à « sa mise en œuvre » (lire notre article). Une attitude constructive largement saluée par les Gabonais, peu intéressés (contrairement aux médias) par les querelles politiciennes (lire notre article).

LES FLOPS

Yves-Laurent Goma. RFI, dont il est le correspondant, serait-elle la voix de l’opposition au Gabon ? Cette idée, largement répandue dans le pays, est-elle une réalité ou un fantasme ? Pour le savoir, il suffit de regarder les chiffres, les statistiques. En l’occurrence, le nombre de reportages réalisés sur une période donnée. C’est ce que nous avons fait pour le mois de juin 2022. Et le résultat est… édifiant. Sur les huit reportages relevant de l’actualité politique, huit sont consacrés à l’opposition ! (lire notre article) On est loin, très loin, de la neutralité et de l’objectivité revendiquées par la radio.

Alex Meye. Cette semaine, la Fédération royale marocaine de football (FRMF) a lourdement sanctionné l’attaquant gabonais de l’Ittihad Tanger (D1 marocaine). Celui-ci a écopé de trois matchs de suspension et près de 10 millions de francs CFA d’amende pour avoir célébrer son but avec un geste obscène le 22 juin dernier lors de la 27e journée de championnat face au Youssoufia Berrechid (D1 marocaine). Une décision lourde de conséquence. Meye est écarté de la course au titre de meilleur buteur de Botola Pro 1 (championnat marocain de D1). Avec 12 réalisations et plus aucun match à jouer, le Gabonais terminera au mieux la saison dauphin du Congolais Guy Mbenza qui totalise 13 buts avant la fin du championnat. Dommage.

Jean Gaspard Ntoutoume AyiDans un post pour le moins maladroit publié mercredi sur sa page Facebook, l’opposant, qui traine derrière lui une solide réputation de suffisance et de sentiment de supériorité (lire notre article), a dénigré la profession de chauffeur de taxi, s’attirant l’ire de nombreux internautes (lire notre article). Pour certains observateurs, ce post peu inspiré aurait été mu par la volonté de l’intéressé de faire un contrefeu après que, 24 heures plus tôt, Charles M’Ba a accepté la main tendue par le président Ali Bongo Ondimba (voir plus haut). Les deux hommes sont en effet membres du même parti, l’Union nationale. Ceci pourrait donc expliquer cela. Reste qu’en voulant allumer un contrefeu, Ntoutoume Ayi s’est cette fois-ci brûlé les doigts.