Au Gabon, la SEEG réussit sa coupe du monde, plus personne ne regrette Veolia

Durant la coupe du monde de football 2018, la SEEG a fourni en continu une couverture d’électricité pour la plus grande satisfaction des consommateurs. Depuis, le départ de Veolia en février dernier, suite à la décision de réquisition du gouvernement gabonais de la SEEG, l’entreprise qui délivre l’eau et l’électricité, les délestages sont devenus beaucoup moins fréquents.

Il n’y a pas que l’équipe de France qui a réussi la coupe du monde. La SEEG et son nouveau management aussi. Après la reprise en main par le Gabon de l’entreprise en février dernier, la situation s’est nettement améliorée. Les délestages, autrefois pluri-quotidiens, sont de plus en plus espacés. Les téléspectateurs gabonais ont ainsi pu voir sans difficulté l’ensemble des matchs de la coupe du monde de football à travers leur écran de télévision.

Du coup, à Libreville, il ne se trouve personne pour regretter le départ du français Veolia. « Notre seul regret est que l’Etat gabonais n’est pas réquisitionné la SEEG plus tôt. Quand on voit que les choses s’améliorent aussi nettement depuis quelques mois alors qu’on nous disait que c’était impossible pour je-ne-sais quelle raison technique, on nous a manifestement menti », indique Claude, chef d’une petite entreprise dans le secteur de l’alimentaire dans la capitale gabonaise.

Les gens qui sont à la tête de la SEEG désormais ont leur famille ici ; et ça, ça change tout

Mais il n’y a pas que la couverture d’électricité qui s’est améliorée depuis le départ de Veolia. Le service client, autrefois décrié pour sa mauvaise qualité et sa condescendance, donne aujourd’hui satisfaction, même si la nouvelle direction entend faire plus d’efforts pour l’améliorer encore.

Il faut dire qu’elle partait de bas. « Avant, il n’était pas rare de recevoir des factures fantaisistes et quand on allait demander des explications, souvent on ne nous en donnait pas, et les agents dont c’était la mission étaient particulièrement désagréables », explique Martine qui dit en avoir personnellement été victime. Depuis, une vigilance accrue a été portée sur ces différents points par la nouvelle direction de la SEEG.

Pour nombre de Gabonais, ces quelques mois ont fait office de déclic. « Au départ, beaucoup étaient sceptiques », explique un entrepreneur dans le domaine des transports, originaire de Port-Gentil mais qui travaille à Libreville. « Avait-on la capacité pour gérer une telle entreprise ? On pouvait en douter. Mais aujourd’hui, plus personne ici ne se pose la question. Cela conforte le made in Gabon. La différence, c’est que, désormais, les gens qui sont à la tête de la SEEG ont toute leur famille ici. Ils sont sans doute plus concernés par les difficultés de vie au quotidien. Et ça, ça change tout. »