Gabon : L’agence de notation internationale Fitch Ratings anticipe la victoire aux élections du président Ali Bongo Ondimba et du PDG

L'agence de notation internationale Fitch Ratings anticipe la victoire d'Ali Bongo Ondimba et du PDG © DR

L’agence de notation financière Fitch Ratings a annoncé, le 5 août 2023, avoir révisé à la hausse ses perspectives, de stable à positive pour la note souveraine du Gabon. Elle prévoit également la victoire électorale du président Ali Bongo Ondimba et de son parti, le PDG, à l’occasion des élections générales du 26 août. 

Double bonne nouvelle pour le président Ali Bongo Ondimba.

Ce lundi 5 août, l’agence de notation financière Fitch Ratings a annoncé avoir révisé à la hausse ses perspectives pour la note du Gabon, de stable à positive et a confirmé l’IDR à «B –».

Selon Fitch Ratings, la dette publique par rapport au PIB continuera de baisser dans les années à venir, soutenue par les prix élevés du pétrole et une meilleure mobilisation des revenus non pétroliers.

Autre bon point : malgré l’accumulation d’arriérés envers d’autres créanciers extérieurs, Fitch Ratings reconnait que le Gabon a l’habitude de rembourser à temps ses intérêts et son capital sur les euro-obligations.

L’agence de notation prévoit en outre des besoins de financement budgétaire, qui s’élèveront en moyenne à 7,2 % du PIB en 2024-25. Une situation qui pourrait trouver des solutions auprès du FMI, le soutien public au crédit et le financement intérieur. « Le gouvernement devra peut-être réduire les dépenses si les sources de financement externes ne se matérialisent pas ou si les revenus sont moins performants », conseille Fitch Ratings.

« Nous anticipons le fait que le président et le parti majoritaire, le PDG, resteront au pouvoir »

Quant à la production de pétrole, qui tire les revenus du pays, elle devrait augmenter jusqu’en 2024 avant de décliner à partir de 2025. « Nous prévoyons que la production de pétrole augmentera en 2023 et 2024 en raison de la mise en service de nouveaux puits, des prix élevés du pétrole et de nouveaux investissements. Cependant, la production commencera à baisser d’ici 2025, car la production de pétrole diminue structurellement en raison du vieillissement des gisements. Nous prévoyons une croissance moyenne de 2,8 % en 2024-2025, soutenue par des industries axées sur l’exportation et des projets d’infrastructure », indique le rapport.

Mais la partie la plus commentée du rapport concerne moins l’aspect économique et financier que politique. « (Lors de l’élection présidentielle du 26 août,) il y a 19 candidats en lice dont le président Ali Bongo Ondimba qui brigue un troisième mandat. Nous anticipons le fait que le président et le parti majoritaire, le PDG, resteront au pouvoir compte tenu de la fragmentation de l’opposition et du déroulement à un tour de l’élection présidentielle ». 

Une opinion qui rejoint celles de l’écrasante majorité des observateurs internationaux.