Les 10.000 followers de la Libreville sur Twitter, Zac Goldsmith, Remy Ebanega, Mediapart, Brice Mbika Ndjambou, Guy Nzouba-Ndama… Les tops et les flops cette semaine au Gabon

L'ancien international, Remy Ebanega est aujourd'hui à la tête de l'Association nationale des footballeurs du Gabon © DR

Qui s’est positivement distingué cette semaine au Gabon ? Qui s’est, à l’inverse, négativement illustré ? Nous avons sondé une trentaine de personnalités de toutes sensibilités, à l’intérieur comme à l’extérieur du pays. Voici leur réponse.

LES TOPS

Les 10.000 followers de la Libreville sur Twitter. Quatre ans et demi seulement après sa création, notre média a franchi cette semaine la barre symbolique des 10.000 abonnés sur Twitter. L’occasion de vous remercier (ce qui a été fait, en français et en anglais). Le ton de La Libreville, moins consensuel que celui des autres médias et sa propension à analyser les faits et non simplement les relater (ou pire les commenter), explique en grande partie son succès.

Zac Goldsmith. Le président Ali Bongo Ondimba est « un grand leader et un véritable champion en matière d’environnement », a écrit ce vendredi sur Twitter le ministre britannique chargé de de l’Environnement du climat et des forêts. « C’est toujours un honneur de passer du temps avec [lui] », a-t-il ajouté. Zac Goldsmith est l’un des nombreux ministres (ce fut le cas également de la Française Chrysoula Zacharopoulou et de l’Allemand Jochen Flasbart) à s’être rendu à Libreville pour s’entretenir vendredi avec le chef de l’Etat du Gabon, pays qui fait l’objet de toutes les attentions sur le plan international (on vous explique pourquoi ici).

Remy Ebanega. Dans un contre-communiqué d’une grande précision publié quelques heures seulement après un communiqué de la Ligue nationale de football professionnel (lire notre article), l’Association nationale des footballeurs du Gabon, dont cet ancien joueur professionnel et international est le président, a vigoureusement contesté, arguments à l’appui, la version de la LINAFP tendant à justifier les impayés de salaire pour 82 % des joueurs professionnels depuis le début de la saison (lire notre article). Une manière de dénoncer un travers hélas répandu au sein de certaines institutions : le fait de s’abriter derrière des arguties juridiques ou administratifs pour tenter de justifier d’intolérables retards de paiement. Cette situation, kafkaïenne, n’est pas sans conséquence : elle a perturbé le bon déroulement de la 11ème journée de National 1 qui s’est disputée mercredi.

LES FLOPS

Mediapart. Dans un article publié le 27 juin dernier, le site d’information français affirmait que le Gabon avait « bénéficié de l’aide d’une agence d’intelligence économique française basée à Paris, Avisa Partners, pour s’offrir la casquette de leader africain des questions de transitions énergétiques lors de la Cop 21 à Paris, en France ». C’était complétement faux ! Le ministère de l’Environnement y a cette semaine opposé un démenti catégorique par voie de communiqué (lire notre article). On regrettera au passage, dans cette affaire, l’attitude de certains médias gabonais, proches de l’opposition, dont Gabon Review qui est coutumier du fait (lire quelques exemples – non exhaustifs…- ici, ici et ici), consistant à relayer servilement, de façon pavlovienne et sans prendre à aucun moment le soin de faire les vérifications minimales, ces fausses informations dont l’objet est de nuire à la réputation du pays. De manière intentionnelle ? « Calomniez, calomniez, il en restera toujours quelque [chose] », disait le philosophe Francis Bacon…

Brice Mbika Ndjambou. 82 % des joueurs de football professionnels au Gabon n’ont pas reçu de salaire depuis le début de la saison. Dans un communiqué publié cette semaine après que l’Association nationale des footballeurs du Gabon a porté l’affaire sur la place publique, la Ligue nationale de football professionnel, dont il est le président, a rejeté la responsabilité sur les clubs de football en s’abritant derrière des questions de procédure (voir plus haut). Mais diriger, c’est prévoir, et plutôt que d’attendre deux mois et demi et le « coup de gueule » de l’ANFG, la LINAPF aurait pu faire diligence et prévenir une situation qui était tout sauf imprévisible. Ces situations, récurrentes, nuisent non seulement à l’image du football gabonais mais à celle du pays dans son ensemble.

Guy Nzouba-Ndama. Samedi dernier (2 juillet), le président des Démocrates a été reconduit à la tête de son parti dans une ambiance… morose. Il faut dire que l’ex-président de l’Assemblée nationale, passé comme d’autres (Jean Ping, Alexandre Barro Chambrier…) sur le tard à l’opposition, est aujourd’hui à la tête d’un parti étiolé, rabougri qui fait face à une érosion inédite de ses cadres et de ses militants (lire notre article).