La position du Pape François en faveur de l’union civile pour les couples de même sexe conforte la décision du Gabon de dépénaliser l’homosexualité

Le Gabon est totalement aligné sur le Pape François en matière de droits des homosexuels © DR

Le pape François a défendu mercredi 21 octobre le droit des couples homosexuels et s’est dit favorable à leur union civile. Une prise de position inédite par rapport à ses prédécesseurs.

« Les personnes homosexuelles ont le droit d’être en famille. Ce sont des enfants de Dieu, elles ont le droit à une famille. Ce qu’il faut, c’est une loi d’union civile, elles ont le droit à être couvertes légalement. J’ai défendu cela« , a expliqué le Pape François, chef de l’Eglise catholique.

« Si une personne est gay et cherche le Seigneur avec bonne volonté, qui suis-je pour la juger ? », avait déclaré le pape en juillet 2013.

Pour autant, celui reste toutefois opposé au « mariage » des personnes du même sexe, en accord avec le dogme de l’Eglise.

Une position équilibrée qui est celle des autorités gabonaises

Cette position équilibrée du Pape François, entre tolérance et respect des valeurs traditionnelles, est exactement celle qui prévaut aujourd’hui au Gabon. « Ils sont sur la ligne », explique un journaliste de Radio Vatican qui a longtemps parcouru l’Afrique centrale avant de retourner à Rome.

Courageusement, il y a quelques mois, le gouvernement gabonais était revenu sur la pénalisation de l’homosexualité dans le pays (qui n’est plus désormais un délit passible de sanctions pénales) (lire notre article).

En revanche, contrairement à ce que certaines fake news ont tenté de faire croire, il n’est nullement question pour les autorités gabonaises de légaliser le mariage gay (lire notre article).

Nouveau coup dur pour l’opposition gabonaise

La position du Pape François sur l’union civile pour les couples homosexuels vient affaiblir la position de l’opposition gabonaise – qu’il s’agisse de Jean Ping (lire notre article), de Guy Nzouba-Ndama (lire notre article) ou d’Alexandre Barro Chambrier (lire notre article), qui avait tenté d’instrumentaliser le débat sur la dépénalisation de l’homosexualité en flattant les plus bas instincts de la population. Sans succès fort heureusement.