Faustin Boukoubi, Odette Nzaba Makaya, Yves D. Sylvain Moussavou Boussougou, Eugène M’Ba, Pascal Oyougou, Rougier… Les tops et les flops cette semaine au Gabon

Faustin Boukoubi © DR

Qui s’est positivement distingué cette semaine au Gabon ? Qui s’est, à l’inverse, négativement illustré ? Nous avons sondé une trentaine de personnalités de toutes sensibilités, à l’intérieur comme à l’extérieur du pays. Voici leur réponse.

LES TOPS 

Faustin Boukoubi. Tel un phénix qui renait de ses cendres, le siège de l’Assemblée nationale, dont il est le président, a rouvert ses portes ce lundi après cinq années de fermeture et plusieurs mois de travaux (lire notre article). Le Palais Léon Mba avait été incendié début septembre 2016 par une poignée d’activistes radicaux lors des incidents post-électoraux.  

Odette Nzaba Makaya. Nommée la semaine précédente en Conseil des ministres, cette ex-cadre dirigeante d’Assala Energy a pris ce jeudi ses fonctions de directrice générale de la Gabon Oil Company (GOC), l’entreprise publique qui gère les participations de l’Etat dans le secteur pétrolier. Succédant à François Ntombo Tsibah, elle est la première femme à occuper ce poste (lire notre article). Cette nomination à l’une des fonctions les plus prestigieuses dans le secteur public vient conforter le statut du Gabon comme l’un des pays africains parmi les plus avancés en matière de promotion des femmes aux plus hautes responsabilités. Au Gabon, beaucoup des principales institutions – le gouvernement (Rose Christiane Ossouka Raponda), le Sénat (Lucie Milebou-Aubusson), la Cour constitutionnelle (Marie-Madeleine Mborantsuo) ou encore la principale province du pays, l’Estuaire (Marie Françoise Dikoumba) – sont dirigées par des femmes.

Yves D. Sylvain Moussavou Boussougou. Le secrétaire général du Conseil national du Plan d’accélération de la transformation a fait cette semaine sa première sortie publique. Dans une longue interview accordée à plusieurs médias, dont La Libreville, il a expliqué, de manière éclairante, la stratégie poursuivie par les autorités gabonaises à travers le PAT afin de renouer au plus vite avec la croissance et bâtir, à plus long terme, une économie plus dynamique, diversifiée et résiliente aux chocs extérieurs. L’occasion de constater au passage que ce plan, adopté en début d’année, produit déjà ses effets (lire cette interview).

LES FLOPS

Eugène M’Ba. Nommé il y a à peine six mois, le maire de Libreville, empêtré dans une affaire de détournement de fonds publics suite à des commandes de 338 millions de francs CFA irrégulièrement passées à la société Jeta Groupe (lire notre article), a officiellement démissionné jeudi. Il restera toutefois en fonction afin d’expédier les affaires courantes pour 30 jours maximum, le temps de désigner son successeur (lire notre article).

Pascal Oyougou. Au terme de sa comparution mardi devant la Cour criminelle spécialisée, l’ancien secrétaire général du RHM a été condamné à une peine de cinq ans d’emprisonnement, dont deux avec sursis, pour complot contre l’Etat et participation à une marche non autorisée. Seule satisfaction : ayant déjà passé 3 ans et 7 mois en détention préventive, il a définitivement été remis en liberté. Son avocat, Me Jean Remi Batsantsa, a salué le caractère équitable et respectueux des droits de la défense de ce procès (lire notre article).

Rougier. Présent au Gabon depuis 1952, le groupe forestier français va quitter le pays. Cette semaine, il a annoncé qu’il se désengageait de son activité industrielle de fabrication de contreplaqués d’Owendo au profit d’un groupe d’industriels européens (lire notre article). Rougier se contentera désormais de commercialiser en Europe des contreplaqués okoumés certifiés en provenance d’opérateurs installés au Gabon. Une page se tourne définitivement.