Gabon : « Tel un phénix », l’Assemblée nationale « renait de ses cendres »

La cérémonie de réouverture du Palais Léon Mba a eu lieu ce mardi 15 juin 2021 à Libreville © DR

Incendié lors des incidents post-électoraux de 2016, le siège de l’Assemblée nationale a été inauguré hier après plusieurs mois de travaux. 

C’est un symbole fort. Et c’est sans doute le premier ministre qui a su trouver le mieux les mots pour l’illustrer, métaphore à l’appui.

« Cet après-midi (du lundi 14 juin, NDLR), j’ai pris part, aux côtés des présidents du Sénat et de l’Assemblée nationale, à la cérémonie de réouverture du Palais Léon Mba », a écrit Rose Christiane Ossouka Raponda.

« C’est un symbole fort de notre démocratie qui, après avoir été incendié en 2016, a subi plusieurs mois de travaux pour finalement renaître, tel un Phénix, de ses cendres », a ajouté, avec lyrisme, le chef du gouvernement.

Et d’ajouter comme une promesse : « Le palais Léon MBA sera à l’avenir ce qu’il n’aurait jamais dû cesser d’être : un lieu d’échange et de débat démocratique où les Gabonais et les Gabonaises, à travers leurs représentants légitimement élus, expriment leurs volontés dans un climat de paix et de tolérance comme l’ont toujours voulu nos glorieux prédécesseurs ».

Pour rappel, inauguré en 1999 par Omar Bongo Ondimba, le Palais Léon Mba avait été incendié en 2016 par des partisans de l’opposant Jean Ping qui refusaient le verdict des urnes. Quelques temps plus tard, la Chine avait fait un don de 15 milliards de FCFA au Gabon pour rénover le bâtiment. Les travaux, exécutés par la société Jiangsu Jiangdu Construction Group et démarrés le 18 juin 2019 pour une durée initiale de 14 mois, avaient subi des retards en raison de la pandémie de Covid 19 qui a entrainé une longue période de confinement total et un ralentissement des activités économiques.

C’est finalement hier, lundi 14 juin, qu’a eu lieu la cérémonie de remise des clefs du bâtiment au président de l’Assemblée nationale Faustin Boukoubi en présence du premier ministre, Rose Christiane Ossouka Raponda, du président du Sénat, Lucie Milebou-Aubusson, ou encore de l’ambassadeur de Chine au Gabon, Hu Changchun.