Ali Bongo Ondimba, Sanna Marin, Madeleine Berre, Laurence Ndong, Eddy Blaise Mabadi Maheba, Alexandre Barro Chambrier… Les tops et les flops cette semaine au Gabon

L'implication de Sylvia Bongo Ondimba à travers sa Fondation a été décisive pour l'instauration en 2010 de la Journée internationale des veuves comme le confirme l'ONU © DR

Qui s’est positivement distingué cette semaine au Gabon ? Qui s’est, à l’inverse, négativement illustré ? Nous avons sondé une trentaine de personnalités de toutes sensibilités, à l’intérieur comme à l’extérieur du pays. Voici leur réponse.

LES TOPS 

Ali Bongo Ondimba. Le chef de l’Etat gabonais a prononcé un important discours vendredi devant l’ensemble des parlementaires, députés et sénateurs, réunis en Congrès dans lequel il décline sa conception de la démocratie et les principes qui guident son action politique. Il appelle en particulier à lutter contre le populisme (lire notre article) et à intensifier les réformes d’ici à 2023 (lire notre article).  

Sanna Marin. La Norvège, dont elle est le premier ministre, a annoncé cette semaine qu’elle allait verser au Gabon 17 millions de dollars pour les 3,4 millions de tonnes de CO2 supplémentaires séquestrées en 2016 et 2017. Ce qui n’était qu’une promesse avec l’accord signé en septembre 2019 devient donc une réalité après dix-huit mois de discussions et d’audit pour vérifier la solidité des engagements de la partie gabonaise. C’est la première fois qu’un pays d’Afrique centrale va recevoir un paiement international en récompense de la protection de ses forêts (lire notre article).

Madeleine Berre. Dans une réponse aussi ciselée que millimétrée, la ministre du Travail a répondu lundi aux critiques formulées la veille par 14 syndicats qui avaient appelé les parlementaires à ne pas voter le projet de Code de travail. Comme l’a rappelé celle qui est aussi la porte-parole du gouvernement, ce code, qui renforce sensiblement les droits des salariés, a fait l’objet de longues concertations et est, au final, largement le fruit d’une co-construction entre l’Exécutif et les organisations syndicales (lire notre article).

LES FLOPS

Laurence Ndong. Le monde est divisé en deux : ceux qui agissent et ceux qui critiquent. A l’occasion du 10ème anniversaire de la Journée internationale des veuves mercredi 23 juin, l’activiste, régulièrement brocardée jusque dans son propre camp (lire nos articles ici et ici), a tenté de créer une polémique pour le moins indécente dans le seul but, à l’évidence, de lui offrir un peu de lumière médiatique. Mal lui en a pris. L’ONU confirme bien que c’est le Gabon qui est à l’origine de la résolution A/RES/65/189 du 21 décembre 2010 instaurant cette Journée internationale des veuves et que celle-ci est l’aboutissement d’un long travail de plaidoyer de la Fondation Sylvia Bongo Ondimba (lire notre article).

Eddy Blaise Mabadi Maheba. Le directeur général du Centre Hospitalier Régional Estuaire-Melen (CHREM), ainsi que plusieurs responsables de services, ont vu leurs indemnités suspendues mercredi par le ministre de la Santé. Ce dernier déplore les nombreux dysfonctionnements et la mauvaise gestion observés dans cette structure publique. Une décision qui illustre la volonté du Gabon de lutter, en profondeur à tous les niveaux administratifs, contre la mauvaise gestion des deniers publics.

Alexandre Barro Chambrier. Une fois de plus, l’opposition gabonaise s’est retrouvée aphone suite au discours devant le Congrès vendredi du chef de l’Etat. Et les quelques critiques qui se sont exprimées sont trop excessives pour êtres signifiantes. C’est le cas notamment du leader du RPM qui, incapable de répondre sur le fond (réformes, démocratie représentative, crise de la Covid-19…), s’est contenté de dire sur Twitter qu’ « il est temps de tourner la page ». Ce n’est assurément pas avec ce genre d’arguments que l’opposition parviendra à se réconcilier avec la grande majorité des Gabonais.