10ème Sommet des BRICS en Afrique du Sud : Ali Bongo Ondimba à la tribune aux côtés de Xi Jinping, Vladimir Poutine et Narendra Modi

Ouverture du 10ème Sommet des BRICS à Johannesbourg en Afrique du Sud le 25 juillet 2018 @ DR

Du 25 au 27 juillet se tient à Johannesbourg, en Afrique du Sud, le 10ème Sommet des BRICS. En tant que président en exercice de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale, Ali Bongo Ondimba y prononcera un discours. Le chef de l’Etat gabonais, très actif sur le plan diplomatique, cherchera à renforcer les relations entre la sous-région et les pays émergents. 

Ali Bongo Ondimba participe ce jeudi 26 juillet au 10ème Sommet des BRICS qui se tient du 25 au 27 juillet 2018 à Johannesburg, en Afrique du Sud. Une 10ème édition placée sous le thème « BRICS en Afrique: collaboration pour une croissance inclusive et une prospérité partagée dans la quatrième révolution industrielle ».

Les échanges donneront lieu à une déclaration commune, dite « Déclaration de Johannesburg », qui rappellera les différents engagements pris à cette occasion par les États membres pour 2019.

Ce Sommet réunira de prestigieux invités, à l’instar des présidents russe Vladimir Poutine, chinois Xi Jinping, brésilien Michel Temer, du Premier ministre indien Narendra Modi et de Cyril Ramaphosa, le chef de l’Etat sud-africain, hôte de ce Sommet.

Plusieurs pays africains seront également représentés au plus haut-niveau lors de ce Sommet, en particulier l’Angola, le Mozambique, la Namibie, l’Ouganda, le Rwanda, le Sénégal et le Togo.

Un Sommet important pour le numéro un gabonais

Pour Ali Bongo Ondimba, ce Sommet est important. En effet, les BRICS représentent une part de plus en plus importante dans l’économie mondiale et leur poids politique ne cesse de croître. Les BRICS représentent 26 % de la superficie de la planète, 42 % de sa population et 28 % du PIB mondial.

Le chef de l’Etat gabonais aura donc la lourde charge de convaincre les dirigeants de ces pays de renforcer leurs relations, sur le plan économique mais aussi diplomatique, avec les pays de la CEEAC, dont il est le président en exercice.

Pour y parvenir, Ali Bongo Ondimba pourra compter sur plusieurs atouts. D’abord sur son entregent diplomatique. Le numéro un gabonais a rendu visite en mars dernier au Premier ministre indien, Narendra Modi, en juillet au chef de l’Etat turc, Recep Tayyip Erdogan, et russe, Vladimir Poutine ; il croise, par ailleurs, régulièrement les dirigeants de ces pays émergents dans différentes enceintes internationales où il est un interlocuteur recherché ; last but not least, un déplacement officiel en Chine pourrait « prochainement » être programmé, selon certaines sources diplomatiques chinoises.

Ensuite, l’Afrique suscite depuis plusieurs années un véritable engouement de la part des différentes puissantes mondiales, notamment au sein des BRICS. Et parmi les 54 pays du continent, le Gabon tire son épingle du jeu pour plusieurs raisons.

La personne qui l’a sans doute le mieux résumé est le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov. Celui-ci a déclaré, le 14 juillet dernier à l’issue du long entretien qu’a accordé Vladimir Poutine à Ali Bongo Ondimba, que « le Gabon est l’un des pays les plus importants pour la Russie en Afrique et peut-être le plus important en Afrique centrale en raison de son positionnement géostratégique, de l’activisme très fort de sa diplomatie dans les enceintes internationales, ainsi que de son potentiel économique important. »

Un point de vue probablement partagé par d’autres dirigeants de puissances émergentes, raison pour laquelle le discours d’Ali Bongo Ondimba – qui s’exprimera à Johannesbourg au nom de l’ensemble de l’Afrique centrale – sera particulièrement scruté.