« Pour la Russie, le Gabon est l’un des pays les plus importants en Afrique » (ministère russe des Affaires étrangères)

Sergueï Lavrov, le ministre russe des Affaires étrangères © DR

« Ali Bongo Ondimba n’a pas fait le déplacement en Russie pour rien », a déclaré un diplomate russe quelques minutes après le long entretien de près d’une heure que le président russe Vladimir Poutine lui a accordé samedi 14 juillet au Kremlin. Pour la Russie qui cherche à renforcer ses positions en Afrique, le Gabon est un partenaire prioritaire. 

Le 14 juillet dernier, Vladimir Poutine a reçu longuement Ali Bongo Ondimba. Le président russe, qui cherche à étendre son influence en Afrique notamment, a fait du Gabon l’une de ses priorités sur le continent africain.

Lors de leurs échanges, de nombreux sujets de coopération économique ont été évoqués, en particulier en matière pétrolière, d’énergie et industrielle. Mais les deux chefs d’Etat sont également convenus de renforcer leurs liens en matière diplomatique. En cela, l’accord bilatéral de suppression des visas pour les détenteurs de passeports diplomatiques et de service, entré en vigueur en 2011, n’est considéré de part et d’autre que comme un premier pas.

Ce que confirme le ministère russe des Affaires étrangères, piloté par Sergueï Lavrov, qui a assisté à l’entretien entre les présidents Poutine et Bongo le 14 juillet dernier. « Le Gabon est l’un des pays les plus importants pour la Russie en Afrique et peut-être le plus important en Afrique centrale en raison de son positionnement géostratégique, de l’activisme très fort de sa diplomatie dans les enceintes internationales, ainsi que de son potentiel économique important », a indiqué une source autorisée au sein du ministère russe des Affaires étrangères, ajoutant dans un style peu diplomatique mais néanmoins direct qu’« Ali Bongo Ondimba n’a pas fait le déplacement en Russie pour rien ».