Gabon – Russie : Ali Bongo reçu durant 55 minutes par Vladimir Poutine au Kremlin en marge de la Coupe du monde de football

Le président gabonais, Ali Bongo Ondimba, s'est entretenu au Kremlin avec son homologue russe, Vladimir Poutine, le 14 juillet 2018 © DCP

Samedi 14 juillet, le président gabonais, Ali Bongo Ondimba, s’est entretenu durant 55 minutes au Kremlin avec son homologue russe, Vladimir Poutine, dont il était l’invité. Un durée exceptionnelle pour un tel rendez-vous, indique les diplomates. 

L’entretien que Vladimir Poutine a accordé à Ali Bongo Ondimba hier à Moscou, à la veille de la finale de la 21ème Coupe du monde de football, a duré près d’une heure. « C’est exceptionnel », relève un diplomate russe. « D’habitude, ce genre d’échange dure une vingtaine de minutes, une trentaine au maximum. Quand cela dure une heure, c’est soit que la personnalité est exceptionnelle, soit que les intérêts en jeu sont importants », explique ce haut-fonctionnaire du ministère des Affaires étrangères russes.

La durée de l’entretien entre les présidents gabonais et russe a été révélée quelques heures après la fin de celui-ci par le porte-parole de la présidence gabonaise, Ike Ngouoni, sur son compte Twitter. « », a écrit M. Ngouoni.

Auparavant, Ali Bongo Ondimba avait lui-même rendu compte sur ce même réseau social de l’échange qu’il venait d’avoir avec le président russe. « Répondant à une invitation officielle, je me suis entretenu ce jour au Kremlin avec le Président Vladimir Poutine. La Russie est un grand pays qui souhaite renforcer son partenariat avec l’Afrique, en particulier le Gabon. Une bonne nouvelle en raison de nos intérêts partagés », a-t-il indiqué.

Pour ce spécialiste de l’Afrique en Russie, « Ali Bongo Ondimba a bien fait de se rendre à ce moment-là en Russie. Il aurait été difficile de ne pas donner suite à l’invitation du Président Poutine au moment où la Russie qui, partout étend son influence, cherche à resserrer ses liens avec le continent africain », dit-il, ajoutant que « le Gabon est perçu comme un pôle de stabilité et un partenaire suffisamment fiable et influent sur la scène continental pour être digne d’intérêt de la part de la Russie ».

« 55 minutes, c’est beaucoup plus que la durée d’une mi-temps pour un match de football », fait observer dans un clin d’œil un membre du protocole de la présidence russe en référence à la finale de la 21ème coupe du monde qui se jouera ce dimanche 15 juillet. Une chose est sûre en tout cas : hier à Moscou, Ali Bongo Ondimba ne semble pas avoir perdu son temps.