Le géant minier australien Fortescue Metals a confirmé, dans un communiqué publié le 15 décembre, son arrivée au Gabon. Il a conclu un accord avec le gouvernement pour étudier la possibilité de développer le projet de fer de Belinga.
Cette semaine, Fortescue a indiqué que sa période d’exclusivité sur le projet pour effectuer les due diligence devrait durer trois ans (36 mois, et non 12 à 18 comme initialement évoqué). Au terme de cette période qui permettra à Fortescue de sonder les 5 500 km² que comprend le projet, la compagnie pourra négocier avec le Gabon une convention minière pour exploiter le gisement.
Une coentreprise devrait être constituée, dans laquelle Fortescue détiendra 80 % des parts, contre 20 % pour un fonds d’investissement basé à Abu Dhabi et dénommé Africa Transformation and Industrialisation Fund (Fonds pour la transformation et l’industrialisation de l’Afrique). Cette coentreprise mettra ensuite sur pied une société de droit gabonais qui négociera avec le gouvernement les conditions d’exploitation du gisement Belinga et les avantages qu’en tirera le pays.
« Après avoir mené à bien les travaux initiaux d’exploration et de diligence raisonnable avec Fortescue, notre objectif est de remettre le projet Belinga sur les rails, en renforçant la contribution du secteur minier à notre économie et en fournissant des formations, des emplois et des compétences », a déclaré le chef d’Etat Ali Bongo Ondimba.
Pour Fortescue Metals, c’est aussi l’occasion de lancer en Afrique un projet minier de classe mondiale, après son échec sur le projet Simandou en Guinée conakry. Belinga hébergerait en effet des milliards de tonnes de réserves de fer.
« Nous nous félicitons […] de travailler avec le gouvernement gabonais sur un projet au potentiel énorme pour la croissance économique et le développement futurs du Gabon. Fortescue a commencé comme une entreprise d’exploration de classe mondiale et nous pensons que le projet de minerai de fer de Belinga est potentiellement l’un des plus grands gisements d’hématite à haute teneur non développés au monde », a déclaré, confiant et enthousiaste, Andrew Forrest, le PDG de l’entreprise minière australienne.
Ce projet de Belinga confirme l’attractivité du Gabon aux yeux des investisseurs internationaux dans des secteurs diversifiés. Cette semaine, le groupe français Carrefour, spécialisé dans la grande distribution, s’est implanté au Gabon (lire notre article), de même que la compagnie aérienne française La Compagnie (lire notre article).