la petite compagnie française, jusqu’alors spécialisée dans les vols Paris/New York 100 % classe affaires, s’est associée à la compagnie africaine Afrijet pour desservir le Gabon. Un choix qui souligne l’attractivité sur le plan économique de la destination Gabon.
La petite compagnie française, spécialisée dans les vols 100 % classe affaires entre Paris et New York, avait initialement prévu d’ouvrir une desserte de Tel Aviv . Mais avec la fermeture des frontières israéliennes aux visiteurs étrangers, annoncée il y a huit jours seulement, il a fallu trouver une autre occupation à l’un de ses deux A321 Neo .
C’est la capitale du Gabon qui viendra compléter l’offre de La Compagnie à compter du 16 décembre en raison de son potentiel commercial élevé. Et ce, grâce au partenariat noué avec la compagnie régionale Afrijet. Si les deux vols par semaine entre Orly et Libreville sont assurés par un A321 de La Compagnie équipé de 76 sièges affaires, Afrijet fournit les droits de trafic, des possibilités de correspondance pour Port Gentil (la capitale économique du Gabon), ainsi que la prise en charge de la moitié du risque commercial sur chaque vol.
Un marché dynamique
« Nous étions en discussion avec Afrijet depuis l’été dernier, précise le président de La Compagnie, Christian Vernet. Malgré la pandémie, l’Afrique reste un marché dynamique, sur lequel l’offre est limitée ». Jusqu’à présent, Air France était en effet en quasi-monopole sur le Gabon, avec des tarifs pouvant atteindre 7.500 euros l’aller-retour en classe affaires. La principale alternative pour les voyageurs en quête de tarifs moins élevés étant de prendre un vol de la RAM avec escale au Maroc.
La Compagnie et Afrijet annoncent, pour leur part, un prix d’appel à partir de 2.900 euros l’aller-retour pour un service de classe affaires, mais avec seulement deux vols par semaine jusqu’à fin mars. Mais une poursuite de l’aventure, si elle s’avère concluante, n’est pas à exclure. « Il n’est pas impossible que nous poursuivions cette ligne au-delà de mars, assure Christian Vernet. Il faut savoir faire preuve de beaucoup d’agilité pour s’adapter au marché », souligne-t-il.
Tarifs compétitifs
Au sortir de l’hiver, La Compagnie devrait ainsi tourner à 100 % de ses capacités, estime son président. Contre 80 % actuellement, en ajoutant aux six vols par semaine entre Orly et New York, l’activité charter, très soutenue. « Malgré un certain tassement des réservations lié à la cinquième vague et à Omicron, nous sommes en ligne avec nos prévisions en décembre avec un taux de remplissage moyen proche de 70 %, souligne Christian Vernet. Globalement, nous pouvons être satisfaits et nous sommes plutôt optimistes pour 2022 ».
Le choix de Libreville fait par La Compagnie révèle, en creux, l’attractivité de la destination Gabon dont l’économie, après avoir souffert de la pandémie de Covid-19, est repartie de l’avant. Après avoir renoué en 2021 avec la croissance, celle-ci devrait accélérer nettement dans les trois années à venir selon le FMI, qui vient d’achever dans le pays une mission d’évaluation.
(Source : Les Echos)