Veolia accusée de pollution au Gabon

Veolia, actionnaire majoritaire de la SEEG, est mise en cause au Gabon pour des faits de pollution.

« Les accusations sont graves mais elles sont précises et étayées », selon ce responsable d’une ONG internationale de défense de l’environnement. Ce mardi 27 février, le gouvernement gabonais a accusé l’entreprise française Veolia de pollution sur son sol.

« Sur la quasi-totalité des sites exploités par la SEEG [la Société d’énergie et d’eau du Gabon, filiale de Veolia détenue à 51 % par l’entreprise française, qui distribuait l’eau et le courant au Gabon jusqu’à ce que la convention de concession dont elle bénéficiait a été rompue le 16 février dernier par le gouvernement gabonais], il existe d’importants dégâts environnementaux », a déclaré Alain-Claude Bilie By Nze, le ministre de la Communication, lors d’un point presse ce matin.

« Les huiles et carburants sont déversés à même le sol, sans protection, sans aucune précaution, en violation flagrante du code de l’environnement », a dénoncé celui qui est le porte-parole du gouvernement, précisant que « des enquêtes seront menées ».

Et ce dernier de s’interroger : « est-il possible que les sites d’exploitation d’une entreprise comme Veolia en France présentent autant de dégâts sur l’environnement ? Est-il possible qu’en France, Veolia déverse dans les rivières des hydrocarbures et des huiles usagées ? »

« J’ai pu constater moi-même sur le terrain les faits de pollution dénoncé par le gouvernement du Gabon », nous a confié ce responsable d’une ONG internationale de défense de l’environnement. « Ils sont accablants », peste-t-il avant de promettre dans les prochains jours un communiqué officiel de son organisation.

Si ces allégations étaient confirmées, ce ne serait pas une première. Veolia a, à plusieurs reprises, était mise en cause pour des faits de pollution. En 2016, la justice américaine avait lancé des poursuites contre l’entreprise française dans le scandale de l’empoisonnement de l’eau de Flint dans le Michigan.