Traitement des ordures : Le groupe français Suez Environnement précise ses projets au Gabon

En marge du Sommet de l'Alliance Solaire Internationale le 11 mars 2018 à New Delhi (Inde), le Président du Gabon, Ali Bongo Ondimba, s'était entretenu avec le directeur général (devenu président depuis) de Suez Environnement, Jean-Louis Chaussade (à gauche) @ DR

La semaine dernière, à l’occasion d’une rencontre avec le premier ministre Julien Nkoghe Bekalé, le directeur chargé du développement de Suez, Éric Ghebali, a fait part de la volonté de la multinationale française spécialisée dans les services à l’environnement de gérer et créer un site d’enfouissement des déchets ménagers dans la capitale gabonaise.

Suez pourrait très bientôt collecter et traiter les déchets ménagers à Libreville avant, le cas échéant, de faire de même dans les principales villes de l’intérieur du pays. C’est ce qui ressort de l’entretien, jeudi dernier, entre le premier ministre gabonais, Julien Nkoghe Bekalé, et le directeur chargé du développement de Suez, Éric Ghebali.

Dans le détail, il serait question de réhabiliter la décharge existante, arrivée à saturation, sur le site de Mindoubé, mais aussi de construire un nouveau site d’enfouissement des déchets et d’assurer une meilleure gestion globale des ordures.

Le Gabon, pays réputé sur la scène internationale pour son engagement en faveur de la protection de l’environnement, entend trouver des solutions pérennes à la problématique de l’insalubrité dans la capitale et les communes environnantes (Akanda et Owendo notamment). Dans un second, temps, les villes de l’intérieur du pays pourraient également être concernées.

« La venue de Suez au Gabon démontre que le pays demeure attractif pour les grands groupes internationaux qui se pressent de nouveau à Libreville, après quelques années difficiles en raison des tensions sur les marchés internationaux, notamment le pétrole et les autres matières premières », explique le chef économiste d’une grande banque française qui souligne « l’effet d’entrainement » de ce type d’annonce, d’autres investisseurs étant susceptibles « par mimétisme » de faire de même dans un proche avenir.

Rencontre entre le chef de l’Etat gabonais et le président de Suez en mars 2018 en Inde

En mars 2018, en marge du Forum sur l’Alliance solaire à New Dehli, la capitale indienne, le chef de l’Etat, Ali Bongo Ondimba, avait rencontré le directeur général (devenu président depuis) du groupe Suez Environnement, Jean-Louis Chaussade (lire notre article). De là ont débuté les négociations entre le Gabon et la multinationale française.

Depuis quelques semaines, Ali Bongo Ondimba, après avoir réinvesti le champ régalien, a derechef fait des questions du quotidien sa priorité. Ces derniers jours, il a mis la pression sur son gouvernement sur les réponses à apporter aux inondations dans le Moyen-Ogooué et la Ngounié, sur l’insalubrité et le manque d’éclairage public à Libreville, Owendo et Akanda, ainsi que sur la réhabilitation de la RN1 sur l’axe Ntoum – Kango.