En Inde, Ali Bongo rencontre le patron de Suez Environnement

En marge du Sommet de l'Alliance Solaire Internationale le 11 mars 2018 à New Delhi (Inde), le Président du Gabon, Ali Bongo Ondimba, s'est entretenu avec le directeur général de Suez Environnement, Jean-Louis Chaussade @ DR

En marge de sa participation au Sommet de l’Alliance solaire internationale, ce dimanche 11 mars 2018 à New Delhi, Ali Bongo Ondimba, le chef de l’Etat du Gabon, s’est entretenu notamment avec le directeur général de Suez Environnement.

Cette entreprise française du secteur de l’eau, de l’énergie et de l’environnement est l’un des leaders mondiaux dans son domaine. Present sur les cinq continents, elle emploie à ce jour plus de 90.000 personnes et son chiffre d’affaires s’est elevé en 2017 à 15,87 milliards d’euros.

L’échange entre les deux hommes intervient quelques semaines seulement après que Veolia, dont Suez Environnement est le grand rival, s’est vu retirer la concession de fourniture d’eau et d’électricité au Gabon au motif de la mauvaise qualité de service qu’elle délivrait.

Depuis, des rumeurs ont circulé sur la prétendue volonté des autorités gabonaises de confier ce marché à des opérateurs étrangers. Les noms d’Olam ou de RusHydro ont été avancés. Mais le gouvernement y a opposé un démenti catégorique.

Selon plusieurs sources à Libreville, les autorités gabonaises verraient d’un bon oeil l’arrivée sur le marché d’un autre groupe français pour opérer sur le marché de la distribution de l’eau et de l’électricité. C’est ce qu’a d’ailleurs laissé sous-entendre le ministre de l’Eau et de l’Energie, Patrick Eyogo Edzang, dans une interview accordée à nos confrères de Jeune Afrique.

Quoi qu’il en soit, cette rencontre entre Ali Bongo et Jean-Louis Chaussade aujourd’hui à New Delhi met à mal la communication de Veolia qui a tenté de faire une généralisation de son cas, essayant d’accréditer l’idée que la perte de sa concession relevait d’une chasse aux sorcières menée par les autorités gabonaises contre l’ensemble des entreprises françaises.

Reçu cette semaine par le ministre de l’Economie, Régis Immongault, le président du Conseil du commerce extérieur de la France au Gabon, Didier Lespinas, avait déjà contredit cette idée. Le rendez-vous d’aujourd’hui entre le président gabonais et le patron de Suez Environnement permet de l’écarter définitivement.