Qui s’est positivement distingué cette semaine au Gabon ? Qui s’est, à l’inverse, négativement illustré ? Nous avons sondé une trentaine de personnalités de toutes sensibilités, à l’intérieur comme à l’extérieur du pays. Voici leur réponse.
LES TOPS
Sylvia Bongo Onbimda. Jeudi 25 novembre, le monde a célébré la journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes et lancé, le même jour, l’opération « Orangez le monde : 16 jours d’activisme contre les violences faites aux femmes ». En Afrique, c’est au Gabon que cet événement a rencontré le plus d’écho. Comme un symbole, cette date a été choisie par le pays pour l’entrée en vigueur de son nouveau code du travail, très progressiste, qui prohibe fermement toutes formes de discrimination liées au genre (lire notre article et voir notre série). Un résultat dû à l’implication personnelle et de longue date du président Ali Bongo Ondimba, mais également (d’aucuns diront surtout) à la Fondation Sylvia Bongo Ondimba, l’une des institutions les plus engagées en faveur de la cause des femmes sur le continent (lire notre article).
Nikos Dendias. Le ministre grec des Affaires étrangères étaient à Libreville vendredi. La Grèce a fait don de 200 000 doses du vaccin Moderna (à ARN messager) contre la Covid-19 (lire notre article). Un bel exemple de solidarité internationale mais aussi de la capacité des autorités gabonaises à se fournir en vaccins à travers le monde. Le Gabon est le pays africain qui dispose de plus de doses de vaccin contre la Covid-19 par habitant (lire notre article).
Paul-Marie Gondjout. Qui l’aurait cru ? Candidat malheureux à la tête de l’Union nationale (il n’a été battu que d’une seule voix par Paulette Missambo lors d’un congrès le 13 novembre dernier), « POG », comme l’appellent ses partisans, a, en l’espace de quelques jours, renversé complètement la vapeur. Fort de son influence d’au moins 50 % sur le parti, il est désormais incontournable pour désigner le candidat de celui-ci à la présidentielle. Pour nombre de cadres et de militants, compte tenu du respect des équilibres à observer entre les différentes sensibilités et de la nécessaire réconciliation à mener au sein d’un parti profondément divisé, ce candidat devrait être…. Paul-Marie Gondjout ! Une perspective qui n’est pas pour déplaire à l’intéressé (lire notre article).
LES FLOPS
Lambert-Noël Matha. Incapable de gérer la crise des déchets qui frappe la capitale, Libreville, depuis de nombreux mois, le ministre de l’Intérieur, qui pour ne rien arranger est empêtré dans l’affaire « AGLI », du nom de cette association à qui il a confié une partie du juteux marché de la collecte, pourrait se voir retirer cette attribution au profit d’un autre ministère, voire même perdre son poste au sein du gouvernement (lire notre article).
Sylvain Ombindha Talheywa III. C’est devenu tristement habituelle. La Fédération des collecteurs des régies financières, dont il est le secrétaire général, a annoncé mercredi le début d’une « grève générale illimitée » au sein des administrations des Douanes, Impôts, Hydrocarbures et du Trésor public. La Fecorefi n’admet toujours pas qu’une partie des primes (et non des salaires) versée aux agents le soit, non pas automatiquement, mais sur la base de critères de performance. Invité du Da Fresh Morning sur Urban FM, une semaine auparavant, le porte-parole de la Présidence, Jessye Ella Elogha, a remis les points sur les « i » et Sylvain Ombindha Talheywa III à sa place (lire notre article).
Henri-Claude Oyima. BGFI Bank RDC, filiale du groupe bancaire dont il est le président du conseil d’administration, est mise en cause par un consortium de médias internationaux (dont RFI et Mediapart) dans le cadre d’un dossier dénommé « Congo Hold Up ». La banque est accusée d’être impliquée dans des opérations de « détournement d’argent public ». Selon ce consortium, 43 millions de dollars auraient été prélevés sur le compte de la Banque centrale du Congo. Dans un communiqué de presse diffusé mercredi, le groupe BGFI a condamné « avec la plus grande fermeté les actes contraires à la loi et à l’éthique qui ont pu être commis par le passé » au sein de sa filiale en RDC et dont ses préposés auraient pu éventuellement être auteurs ou complices à des degrés divers. La banque a également promis sa pleine coopération avec les instances étatiques chargées du dossier : le ministère des Finances, le parquet général, l’Inspection générale des finances et la Banque centrale du Congo.