C’est ce qu’a déclaré ce lundi 17 décembre le ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement suite au meeting du leader de la CNR samedi dernier au cours duquel il a appelé ses partisans à l’insurrection.
« Est-ce qu’il pense que la confrontation de la rue amène au pouvoir ? Il veut profiter de quoi, de la situation ? Les institutions fonctionnent. Le président est en convalescence, tout le monde le sait. Sa stratégie, c’est de casser le Gabon mais ça ne tient pas la route », a réagi Guy-Bertrand Mapangou.
« Jean Ping n’a jamais négocié avec qui que ce soit », a poursuivi le porte-parole du gouvernement, ajoutant qu’ « il y a un temps pour se fâcher et un temps pour se ressaisir aussi ». « Entre leaders politiques, on n’appelle pas ses partisans à la violence, à la confrontation de rue », s’est insurgé celui qui est aussi ministre de la Communication.
« Nous devons tous nous opposer à la violence d’où qu’elle vienne. Personne ne gagnera. Les Gabonais sont assez conscients et responsables pour ne pas casser le Gabon, comme il le veut lui, monsieur Ping», a conclu Guy Bertrand Mapangou dont il s’agit probablement de l’une des dernières sorties publiques. Le ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement ne sera pas, selon toute vraisemblance, reconduit à son poste (lire notre précédent article) alors que le premier ministre, Emmanuel Issoze Ngondet, doit remettre dans les tout prochains jours sa démission au président Ali Bongo.
Quant à Jean Ping, il subit un flot de critiques depuis ses propos séditieux prononcés lors de son meeting du 15 décembre, de la part de la majorité mais également de l’opposition (lire à ce sujet nos articles relatifs à Guy Nzouba Ndama et Jean de Dieu Moukagni-Iwangou).