Gabon : « Jean Ping devrait se retirer et laisser la place à une nouvelle génération » (Guy Nzouba Ndama)

Guy Nzouba Ndama, président du parti d'opposition Les Démocrates © DR

C’est ce qu’a déclaré à ses proches le président des Démocrates, principal parti d’opposition dans la future assemblée nationale, au lendemain du meeting organisé le leader de la CNR ce samedi à Libreville. 

« Jean Ping devrait se retirer et laisser la place à une nouvelle génération pendant qu’il en est encore temps », a déclaré à plusieurs de ses proches ce dimanche Guy Nzouba Ndama.

Car dans le cas contraire, selon le patron des Démocrates, le premier parti d’opposition représenté dans la future assemblée nationale, Jean Ping « risque de livrer le combat de trop. Je l’ai pourtant déjà averti », a lancé à son entourage M. Nzouba Ndama.

Ce samedi 15 décembre, Jean Ping a mobilisé 350 à 400 de ses militants lors d’un meeting organisé près de son QG du quartier des Charbonnages dans le 1er arrondissement de Libreville. Si ça n’est pas totalement un échec, celui-ci est loin d’être un succès pour l’opposant qui espérait profiter des ennuis de santé du président Ali Bongo, actuellement en convalescence au Maroc, pour se remettre en selle. « Encore faut-il que la mobilisation soit au rendez-vous. Ce qui est très loin d’être le cas », fait observer une étoile montante au sein de l’opposition.

« Je ne comprends pas le sens de cet appel »

Déjà le 11 décembre dernier, Guy Nzouba Ndama, dans une interview au journal La Loupe, avait vertement critiqué l’appel de son ex-frère d’armes. « Je ne comprends pas le sens de cet appel. Pourquoi intervient-il maintenant et pas avant les élections [boycottées par M. Ping] ? Vraiment, je ne comprends ni le contenu, ni les objectifs, ni le sens de cet appel au rassemblement », avait alors déclaré le président des Démocrates qui, en privé, continue de critiquer « l’attitude ambiguë » de Jean Ping lors des dernières élections d’octobre.

Jean Ping, qui était parvenu à faire sur son nom l’union de l’opposition en 2016 lors de l’élection présidentielle, est depuis très contesté dans son propre camp. Au-delà de Guy Nzouba Ndama, les autres principaux opposants, qu’il s’agisse d’Alexandre Barro Chambrier, de Zacharie Myboto, de Franck Nguéma, etc., ne le reconnaissent plus comme leur chef de fil. Aucun d’entre eux n’était d’ailleurs présent samedi dernier lors de son meeting.