Stade Mandji, Mgr Ephrem Ndjoni, Henri-Claude Oyima, Omar Denis Jr Bongo, Me Anges Kevin Nzigou, Paulette Missambo… Les tops et les flops cette semaine au Gabon

En s'imposant 1 à 0 sur la pelouse de l'US Bitam, l'ASO Stade Mandji est devenu champion du Gabon pour la seconde fois de son histoire © Twitter/F. Koula

Qui s’est positivement distingué cette semaine au Gabon ? Qui s’est, à l’inverse, négativement illustré ? Nous avons sondé une trentaine de personnalités de toutes sensibilités, à l’intérieur comme à l’extérieur du pays. Voici leur réponse.

LES TOPS

ASO Stade Mandji. En s’imposant ce dimanche 31 juillet sur la pelouse de l’US Bitam 1 à 0, les Port-gentillais sont devenus champion du Gabon, treize ans après le premier sacre. Comme l’a expliqué le journaliste Freddhy Koula, ce titre « est le résultat d’une belle préparation, d’une réorganisation du club et des moyens mis par la mairie » (article à venir).

Mgr Ephrem Ndjoni. Depuis le 12 mars 2020 et la nomination de Mgr Jean Patrick Iba-Ba comme archevêque de Libreville, le diocèse de Franceville était sans évêque. Un manque comblé dimanche dernier par le biais d’une bulle papale. L’impétrant est un fils du pays : Monseigneur Ndjoni. Né à Moanda en 1973 et ordonné prêtre le 6 juillet 2003, celui-ci était depuis 2016 curé de la Cathédrale Saint Hilaire du diocèse de Franceville (lire notre article).

Henri-Claude Oyima. La Confédération patronale gabonaise a un nouveau président : le PDG du groupe BGFIBank. Celui-ci a été désigné vendredi par le conseil d’administration de la CPG pour succéder à Alain Bâ Oumar, qui a démissionné en mai dernier suite à une fronde dans les rangs de l’organisation patronale. Oyima, 65 ans, a déjà occupé cette fonction de 2003 à 2013. Il devrait être un « patron des patrons » de transition avec pour mission de léguer une CPG apaisée et assainie à une nouvelle génération (lire notre article).

LES FLOPS

Omar Denis Junior Bongo. Agé de 28 ans, le petit-fils du chef de l’Etat congolais Denis Sassou Nguesso fait partie des cinq enfants du défunt président gabonais Omar Bongo Ondimba qui ont été mis en examen à Paris en juin et juillet dans le dossier vieux de quinze ans des « biens mal acquis » gabonais en France, après que quatre l’ont été en début d’année. C’est l’AFP, manifestement alimentée par les avocats de l’accusation au mépris du secret de l’instruction, qui s’en est fait l’écho. A cette occasion, le porte-parole de la Présidence gabonaise, Jessye Ella Ekogha, a rappelé que cette affaire « ne concerne ni le président de la République, ni aucun membre de présidence de la République gabonaise, donc il n’y a pas à commenter ». « Cependant », a-t-il ajouté,« il apparaît que les médias ont adopté comme stratégie marketing d’associer systématiquement le chef de l’Etat, Ali Bongo Ondimba, à une affaire pour laquelle il n’a jamais été inquiété, ni entendu. Cela doit cesser » (lire notre article).

Me Anges Kevin Nzigou. Lors des procès organisés dans le cadre de l’opération Scorpion, l’avocat et opposant n’a pas su éviter à ses clients (Christian Patrichi Tanasa, Ike Ngouoni…) une condamnation. Pire, certains lui reprochent de faire passer ses intérêts avant ceux de ses clients en faisant, entre autres, du tapage dans les médias, au risque de froisser les juges et d’hypothéquer toutes chances de succès en vue d’éventuels recours en grâce.

Paulette Missambo. Critiquée pour sa gestion « autocratique et clanique » depuis son élection (controversée) à la présidence de l’Union nationale le 13 novembre dernier, l’ancienne ministre de l’Education et de la Santé d’Omar Bongo Ondimba, peu charismatique, n’est plus à la tête que d’un parti rabougri. Mercredi, son rival, très populaire chez les militants, Paul-Marie Gondjout, s’est rendu au ministère de l’Intérieur pour y déposer le dossier de création de l’UNI, Union nationale initiale, entérinant ainsi la scission de la formation cofondée par Zacharie Myboto et André Mba Obame (lire notre article).