Gabon : Henri-Claude Oyima, un nouveau patron des patrons de transition

Henri Claude Oyima (à gauche) succède à Alain Bâ Oumar (à droite) à la tête de la CPG © DR

La Confédération patronale gabonaise (CPG) a un nouveau président. Henri Claude Oyima, le président-directeur général du groupe BGFIBank a été désigné vendredi 29 juillet par le Conseil d’administration de la CPG pour succéder à Alain Bâ Oumar, démissionnaire.

« À l’issue du processus électoral entamé le 20 mai dernier, le conseil d’administration a reçu la candidature unique de Henri Claude Oyima, président de la Holding BGFIBank qu’il représente au sein dudit Conseil. Cette candidature a été validée conformément aux textes juridiques de la CPG », indique la CPG dans un communiqué.

Henri Claude Oyima remplace Alain Bâ Oumar dont la démission, présentée depuis le 20 mai 2022 « pour des raisons personnelles » (en réalité, du fait d’une fronde dans les rangs du patronat) a été confirmée ce même jour.

De fait, le patron de BGFI Bank hérite d’un patronat divisé, marqué par la démission de plusieurs membres entre fin avril et début mai 2022. Notamment, huit syndicats et associations d’entreprises de la CPG que Henri Claude Oyima devra ramener au sein du patronat. Il devra également instaurer un dialogue entre les membres et défendre leurs intérêts dans un contexte de crise économique et sanitaire, où les entreprises tentent de se relancer.

« On ne se baigne pas deux fois dans le même fleuve »

Pour Henri Claude Oyima, 65 ans, c’est un retour au source. Il fut en effet président de la Confédération patronale gabonaise (CPG) de 2003 à 2013. Si pour certains, cette expérience est un atout car « il connait bien la maison », comme le dit un chef d’entreprise. Pour d’autres, en revanche, il y aurait mieux à faire. « A l’heure où l’économie gabonaise est en plein renouvellement du fait de sa diversification, il aurait été plus opportun de mettre quelqu’un qui incarne une forme de nouveauté. Peut-être une femme », dit un membre de la CPG, citant le proverbe : « on ne se baigne pas deux fois dans le même fleuve ». 

Chacun au sein de l’organisation patronale gabonaise en convient, Henri Claude Oyima devra être avant tout un président de transition dont la mission est de léguer une institution apaisée et assainie à son successeur.