Profitant du relèvement de sa notation souveraine, le Gabon va lancer trois nouveaux emprunts

Le Gabon s'apprête à lancer trois nouveaux emprunts pour faire face aux conséquences économiques liées à la crise du Covid-19 © DR

Le produit de ces trois nouveaux emprunts, contractés auprès de la Banque africaine de développement (BAD) pour un montant total d’un peu plus de 156 milliards de francs CFA, servira à relancer l’économie gabonaise impactée par la pandémie du Covid-19.

Pour financer la relance de l’économie nationale, priorité du nouveau gouvernement du premier ministre Ossouka Raponda, le ministre de l’Economie, Jean-Marie Ogandaga a présenté lundi 3 août lors du Conseil interministériel trois projets d’ordonnance.

Le premier autorise l’État à contracter un premier emprunt auprès de la BAD d’un montant de 2 778 000 euros, soit 60 858 378 546 FCFA.

Le second vise à obtenir du Fonds spécial Africa Growing Together, dont la BAD est l’administratrice, un emprunt d’un montant de 44 839 000 euros, soit 29 412 455 923 FCFA.

Le troisième emprunt auprès de la même banque s’élève, lui, à 100 500 000 euros, soit 65 923 678 500 FCFA.

Le choix du timing de cet emprunt n’est pas dû au hasard. Il intervient alors que, le 14 juin dernier, la célèbre agence de notation financière, Moody’s, a relevé la notation de la dette gabonaise. Celle-ci reste notée Caa1, mais sa perspective est revue à la hausse, de stable à positif (lire notre article).

Moody’s souligne la capacité du Gabon à rembourser sa dette extérieure

En guise de justification, Moody’s avance l’augmentation de la capacité du Gabon à rembourser sa dette extérieure. Depuis le pic de 2016, le pays a diminué de 4 points son endettement, celui-ci passant de 64 % à 60 % du PIB.

A l’instar des autres pays, en Afrique comme ailleurs dans le monde, le Gabon a, entre autres, recours à l’endettement pour faire face aux conséquences économiques de la crise liée à la pandémie de Covid-19.

Sa stratégie de riposte, sur le plan sanitaire comme économique, est considérée comme l’une des plus efficaces en Afrique par les institutions internationales (OMS, FMI, Banque mondiale, BAD…).

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