Préservation des forêts et de l’environnement : Pour la RDC, le Gabon est un modèle dont il faut s’inspirer

Lee White et Claude Nyamugabo Bazibuhe, tous deux ministre de l'Environnement respectivement au Gabon et en RDC, mardi 17 décembre 2019 © DR

C’est ce qu’a déclaré le ministre de l’Environnement et du Développement durable de la République démocratique du Congo, Claude Nyamugabo Bazibuhe, à l’occasion d’une visite cette semaine au Gabon.

« Les forêts de la République démocratique du Congo couvrent une superficie de 155 millions d’hectare. Le Président de la République, Félix Tshisekedi, ambitionne de faire du secteur forestier un véritable levier de l’économie nationale. Il m’a donc instruit de m’imprégner du modèle gabonais pour que ce secteur porte réellement ses fruits », a déclaré le ministre RD congolais lors de sa visite mardi 17 décembre dans la Zone économique à régime privilégié (ZERP) de Nkok, situé à 27 km de Libreville, la capitale.

Accompagné par son homologue gabonais, l’écologiste convaincu Lee White, le ministre de l’Environnement de la RDC a visité plusieurs usines spécialisées dans la transformation du bois et le centre d’exposition « Gabon Wood Hub » où sont exposés des meubles « made in Gabon », fruit d’un processus de trois transformation.

Suite à une loi adoptée en 2009 à l’initiative du président gabonais Ali Bongo Ondimba et mise en oeuvre en 2010, le Gabon a interdit l’exportation de grumes (bois brut), imposant jusqu’à trois transformation localement avant de pouvoir y procéder. Résultat, le nombre d’usines de transformation du bois au Gabon est passé de 80 à 155 entre 2009 et 2018, selon les dernières statistiques du ministère de la Forêt. Et cette tendance positive n’est pas prête de s’interrompre. D’ici la fin de l’année, la filière attend la création de 80 autres unités de transformation (lire notre article).

Le Gabon en pointe sur l’environnement

Ce mardi, Claude Nyamugabo Bazibuhe et Lee White ont également visité l’Agence gabonaise d’études et d’observations spatiales (AGEOS), un organisme doté d’une technologie révolutionnaire pour mieux étudier la biodiversité du Bassin du Congo.

A l’échelle de l’Afrique, le Gabon, qui abrite sur son sol l’un des deux poumons verts de la planète, la forêt équatoriale, est considéré comme l’un des pays les plus en pointe en matière de protection de l’environnement. En septembre dernier, il a reçu un financement d’un pays tiers, la Norvège, pour un montant de 150 millions d’euros afin de soutenir ses efforts en matière de protection de la forêt. Une première historique. Lors de la COP 25 qui s’est tenue à Madrid début décembre, le Gabon a été désigné pour prendre la présidence du Groupe des négociateurs africains sur le climat (lire notre article). Un choix qui n’est pas dû au hasard.