Mais où est donc passé Jean Ping ?

Jean Eyeghe Ndong est l'une des principales figures de la Coalition pour la Nouvelle République, principal mouvement d'opposition au Gabon.

Ces dernières semaines, le leader de la Coalition pour la nouvelle République (CNR) et candidat malheureux à la dernière élection présidentielle, est resté étonnamment silencieux. De quoi inquiéter les militants. Exemple ce week-end à Kinguélé dans le troisième arrondissement de Libreville.

Ce samedi 26 mai, Jean Eyeghe Ndong étaient à Kinguélé dans le 3e arrondissement de la commune de Libreville pour échanger avec les militants et sympathisants de la CNR et dire « non aux législatives de 2018 ». A cette occasion, d’autres responsables de la coalition étaient présents à l’instar de Philbert Andzembe, Aimé Nzamba, Véronique Essomeyo Minko ou Vincent Boulingui Boukosso.

Mais rapidement, les débats qui portaient sur les questions d’actualité ont dévié sur un tout autre sujet : le mutisme observé par le leader de la CNR, Jean Ping. Une attitude inhabituelle qui commence à inquiéter la base et à relancer la machine à rumeurs… « Est-ce un problème politique ? » « Un problème de santé ? » Les spéculations vont bon train sur le sujet sur le terrain. « Pourquoi Jean Ping n’est pas ici, parmi nous, en c moment », crie un militant. Silence de plomb dans les rangs des responsables de la Coalition présents…

« Que se passe-t-il ? »

« Nous, populations de Kinguélé, nous avons voté massivement pour Jean Ping en août 2016. 19 mois après Jean Ping n’est toujours pas à présidence de la République », a déploré Pierre André Boussougou Koumba, un représentant local.

« Nous constatons que beaucoup de partis qui l’ont soutenu en 2016 vont aux législatives. Pire, d’autres sont entrés depuis au gouvernement. Que se passe-t-il ? Quel est la raison de son mutisme ? Jean Ping est-il discrètement repartit au PDG ? », s’est interrogé M. Boussougou Koumba.

Jean Eyeghe Ndong a alors repris le micro pour tenter de rassurer les militants. « Jean Ping est belle et bien là. Il n’est pas réparti au PDG […] Ce n’est pas parce qu’il ne parle pas. Il travaille, rassurez-vous, il n’est pas question qu’il reparte au PDG », a-t-il déclaré pour tenter de calmer les inquiétudes.

Cet épisode est symptomatique des doutes de plus en plus grands au sein de la base de la Coalition pour la Nouvelle République qui voit peu à peu ses leaders rejoindre un à un le gouvernement (Michel Menga M’Essonne…) ou bien accepter de participer aux prochaines élections législatives (Alexandre Barro Chambrier…), en dépit de l’opposition de leur leader Jean Ping.