Le FMI, le Parc national de l’Ivindo, Guy Maganga Gorra, Mike Jocktane, Alexandre Barro Chambrier, Ballack Obame… Les tops et les flops cette semaine au Gabon

Le sprinteur Guy Maganga Gorra restera la sensation gabonaise des JO de Tokyo © DR

Qui s’est positivement distingué cette semaine au Gabon ? Qui s’est, à l’inverse, négativement illustré ? Nous avons sondé une trentaine de personnalités de toutes sensibilités, à l’intérieur comme à l’extérieur du pays. Voici leur réponse.

LES TOPS 

Le FMI. Le conseil d’administration du Fonds monétaire internationale a approuvé jeudi à New York le programme de facilité élargie de crédit pour le Gabon. Celui-ci s’élève au total à 319 milliards de francs CFA (580 millions de dollars). Une bouffée d’oxygène pour le pays frappé par la crise de la Covid-19 et « une marque de confiance importante dans la capacité (du pays) à se réformer et à transformer son économie », a tweeté le premier ministre, Rose Christiane Ossouka Raponda (lire notre article).

Le Parc national de l’Ivindo. Situé dans la province de l’Ogooué-Ivindo dans le centre-est du pays, il a été inscrit cette semaine au patrimoine mondial de l’humanité de l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (Unesco). Il s’agit du second parc du Gabon à recevoir une telle consécration après celui de la Lopé. Cette annonce « vient récompenser les efforts du Gabon en matière de protection des forêts », a réagi sur les réseaux sociaux le président Ali Bongo Ondimba. Elle vient également de fait renforcer un peu plus le statut de leader africain du Gabon en matière de protection de l’environnement du Gabon (lire notre article).

Guy Maganga Gorra. Engagé dans l’épreuve-reine du 100 mètre ce samedi, le sprinteur gabonais est le seul de sa délégation à avoir surnagé à l’occasion des JO de Tokyo. Lors de l’épreuve préliminaire, qualificative pour les phases finales de la discipline dans la série 1, Maganga Gorra a réussi à se qualifier, terminant second de sa série en 10’’61. Il sortira par la suite dès le premier tour, terminant dernier d’une série très relevée, à laquelle participait le 3ème mondiale, avec un temps de 10’’77. Bilan des courses : à l’issue de cette première semaine de compétition, les cinq athlètes gabonais en lice ont tous été éliminés. Bravo à eux malgré tout car se hisser à ce niveau suppose beaucoup d’efforts et de sacrifices. Ce qui devrait inciter les commentateurs à plus de modération et… de modestie.

LES FLOPS

Mike Jocktane. Deux ans avant l’échéance, le président du Gabon nouveau (LGN) a appelé cette semaine l’opposition gabonaise à s’engager contre une présumée « fraude électorale » qui, à l’en croire, serait mise en place « par le pouvoir » dans la perspective du scrutin présidentiel de 2023. Des propos qui en disent long sur la fébrilité des opposants au chef de l’Etat Ali Bongo Ondimba, qui passent plus de temps à se quereller entre eux qu’à se préoccuper du quotidien du sort des Gabonais (lire notre article).

Alexandre Barro Chambrier. Interrogé par Jeune Afrique dans le cadre d’un article consacré à leur pré-campagne en vue de la présidentielle de 2023, le président du RPM et son entourage ont pris quelques distances avec la réalité. Ceux-ci ont affirmé avoir « rencontré Omar Denis Bongo Ondimba, fils de l’ancien président du Gabon et petit-fils du président congolais Denis Sassou Nguesso » lors de leur séjour à Paris, ajoutant même que « l’opposant gabonais envisage(ait) une tournée dans le Haut-Ogooué » et qu’ « il pourrait (…) demander à Omar Denis Bongo de l’accompagner ». Des propos qui ont été catégoriquement démentis par l’intéressé et qui ont poussé Jeune Afrique à publier un démenti (lire notre article).

Ballack Obame Mebiame. L’activiste et militant de l’opposition radicale a été condamné ce mercredi à 2 ans et 7 mois de prison, 5 millions de FCFA d’amendes et 10 millions de FCFA de dommages et intérêts par le tribunal correctionnel de Libreville. Il était poursuivi pour avoir fait la propagande du coup d’État (manqué) de janvier 2019 au Gabon et incité la population à se soulever contre les institutions du pays. Seule satisfaction pour lui : ayant effectué 2 ans et 5 mois de détention préventive, il sera libéré en septembre (lire notre article).