Helen Clark, Noureddin Bongo Valentin, London School of Economics, Jean Rémy Yama, France 2, Sylvain Ombindha Talheywa III… Les tops et les flops cette semaine au Gabon

L'ex-première ministre néo-zélandaise, aujourd'hui présidente de l'ITIE, a annoncé jeudi 21 octobre 2021 la réintégration du Gabon à cet organisme © DR

Qui s’est positivement distingué cette semaine au Gabon ? Qui s’est, à l’inverse, négativement illustré ? Nous avons sondé une trentaine de personnalités de toutes sensibilités, à l’intérieur comme à l’extérieur du pays. Voici leur réponse.

LES TOPS 

Helen Clark. Dans un courrier daté du jeudi 21 octobre et adressé au président Ali Bongo Ondimba, l’ex-première ministre de Nouvelle-Zélande, désormais présidente de l’Initiative pour la Transparence des Industries Extractives (ITIE), a officiellement annoncé la réintégration du Gabon à cet organisme. Pour le pays, qui en avait été exclu il y a huit ans, c’est une sacrée revanche qui vient, selon Helen Clark, récompensé « le travail préparatoire considérable qu(‘il) a accompli » en vue d’améliorer la gouvernance et la gestion de ses filières pétrolières minières (lire notre article).

Noureddin Bongo Valentin. C’est l’ex-coordinateur général des affaires présidentielles, qui a piloté le dossier de la réintégration du Gabon à l’ITIE. Une mission qui s’est inscrite à l’orée entre l’amélioration de la compétitivité du pays, de son image à l’international et de la remise en ordre de ses finances publiques, et à laquelle il s’est attelé durant près de deux ans (de décembre 2019 à septembre 2021). Après des choix malheureux au poste de directeur de cabinet (Maixent Accrombessi, Brice Lacchruche Alihanga), le président Ali Bongo Ondimba s’est résolu à faire appel à une nouvelle équipe, plus jeune, mieux formée, plus travailleuse, dont les valeurs éthiques sont, à bien des égards, radicalement différentes de celles de leurs prédécesseurs, et Noureddin Bongo Valentin est l’archétype (lire notre article). Un choix pays qui permet au Gabon de se redresser dans tous les domaines.

London School of EconomicsMardi 19 octobre, La London School of Economics, considérée comme l’une des meilleures écoles de commerce au monde, a organisé une conférence sur le thème « Reconnaître la valeur des super-puissances africaines en matière de carbone ». Parmi ces super-puissances figure, selon elle, le Gabon. Deux Gabonais, Lee White et Tanguy-Gahouma Bekala, étaient d’ailleurs invités pour en parler (lire notre article).

LES FLOPS

Jean Rémy Yama. Plusieurs universitaires, parmi les plus éminents du Gabon, qui avaient déposé plainte en octobre 2018 contre celui qui était à l’époque le gérant de la SCI Serpentin pour « abus de confiance aggravé » et « escroquerie » (des millions de FCFA auraient été détournées dans le cadre d’une opération immobilière) ont  demandé cette semaine à la Justice d’accélérer. Selon diverses sources, l’affaire, étonnamment encalminée jusqu’à présent, pourrait dans les prochaines semaines être relancée (lire notre article).

France 2. Jeudi soir, 21 octobre, la chaine de télévision publique française a diffusé dans son émission « Complément d’enquête » un reportage consacré au groupe pétrolier Perenco, en partie tourné au Gabon. Problème : le journaliste en question n’avait aucune autorisation pour le réaliser, celui-ci n’étant muni que d’un simple visa touristique. De quoi relancer la polémique sur l’attitude condescendante des médias publics français qui s’autorisent en Afrique ce qu’ils ne pourraient faire ailleurs (lire notre article).

Sylvain Ombindha Talheywa III. La Fédération des collecteurs des régies financières (FECOREFI), un regroupement de quatre administrations publiques (Douanes, Trésor, Impôts et hydrocarbures), dont il est le secrétaire général et porte-parole, a à nouveau menacé cette semaine de faire grève pour des raisons purement corporatistes. La confédération syndicale conteste le calcul de la prime de performance budgétaire, une rémunération variable accordée aux agents publics relevant de ces administrations. Les Gabonais, eux, commencent à en avoir assez de ce mauvais théâtre qui semble inlassablement être rejoué.