Une plainte avait été déposée en septembre 2018 à l’encontre de Jean-Rémy Yama, en sa qualité de gérant de la SCI Serpentin, par des professeurs – parmi les plus brillants du pays – de l’Université des sciences et techniques de Masuku. Depuis, l’affaire semble être encalminée. Incompréhensible pour les plaignants qui demandent aujourd’hui à la Justice d’accélérer.
Le docteur Ibrahim Touré Abdourahmane, professeur au département à l’Institut supérieur d’agronomie et des biotechnologies, est l’un d’entre eux.
« Des parcelles avaient été affectées aux enseignants-chercheurs à l’époque par le président Omar Bongo Ondimba. Au niveau de l’USTM, nous avions confié la gestion de ces parcelles à M. Jean-Rémy Yama, qui était le président du SNEC ISTM. Nous avions versé des cotisations. Dans mon cas, ces cotisations se sont élevées à hauteur de 3 millions de FCFA. Or, ma parcelle n’a jamais existé. Je demande donc d’être remboursé. Mais les années passent et j’attends toujours », déplore le Pr Touré Abdourahmane.
Même témoignage de la part d’un de ses collègues, le professeur Thierry Blanchard Ekogo rattaché au département de physique.
« En 2015, je voulais construire une maison à Libreville. Je rencontre M. Jean-Rémy Yama et je choisis une villa qui était à 40 millions. Deux jours plus tard, je fais le virement. Et depuis, je ne suis jamais rentré en possession de la maison. Depuis, je rembourse chaque mois une partie du crédit. C’est une situation inacceptable », peste le professeur Ekogo.
En mars 2019, Jean-Rémy Yama avait été entendu par un juge. Face à l’évidence des preuves matérielles, il n’avait eu d’autre choix que de reconnaître les faits. Depuis, la procédure traîne – anormalement – en longueur. C’est pourquoi les plaignants réitèrent leur appel et demandent à la Justice de faire – enfin – diligence.