Âge de 82 ans, l’homme d’affaires italien souffrait de problèmes cardiaques depuis plusieurs années. Il s’est éteint dans un établissement hospitalier de sa ville natale de Gaeta près de Naples.
Longtemps roi du BTP au Gabon, Guido Santullo y avait remporté de juteux marchés publics, notamment pour la construction d’infrastructures routières. Il devait son ascension éclair à ses bonnes relations avec Magloire Ngambia, à la tête depuis 2012 d’un super-ministère de la Promotion des investissements, des Transports, des Travaux publics, de l’Habitat, du Tourisme et de l’Aménagement du territoire.
Mais après quelques années fastes, le vent avait tourné. En septembre 2015, Magloire Ngambia a été démis de ses fonctions ministérielles avant de se retrouver en prison dans l’attente de son procès devant la Cour criminelle spéciale, conséquence de l’opération de lutte anti-corruption Mamba.
Pendant ce temps, Guido Santullo a, lui, été mis en examen par la Justice suisse pour « corruption active » et « blanchiment d’argent ». Une décision qui fait suite à une plainte déposée par l’Etat gabonais le 7 février dernier.
Avec son décès, c’est une page de l’histoire récente du Gabon qui se tourne et, avec elle, de certaines pratiques qui, espérons-le, appartiennent désormais au passé.
