Gabon : Veillée d’armes avant l’ouverture des consultations sur la réforme du Code du travail

La ministre du Travail, Madeleine Berre, a mené des discussions à marche forcée avec les syndicats durant toute la semaine © DR

Ce lundi 3 février débute la plénière réunissant gouvernement et partenaires sociaux en vue de discuter de la future réforme du Code du travail.

Le 27 janvier dernier, en contrepartie du retrait du préavis de grève générale, le gouvernement a accepté d’ouvrir une plénière pour discuter avec les partenaires sociaux de la future réforme du Code du travail (lire notre article).

Durant les jours qui ont suivi, la ministre du Travail, Madeleine Berre, et sa ministre déléguée, Gisèle Akoghet, ont échangé tour à tour avec les confédérations syndicales de travailleurs le 29 janvier et les organisations patronales le 31 janvier.

« La ministre nous a rappelé qu’il s’agit d’une consultation et non d’une négociation, ce qui est très différent », a déclaré au sortir de l’échange le représentant des employeurs, Hamidou Okaba, secrétaire général de Confédération patronale gabonaise (CPG).

« Durant cette plénière, nous allons examiner les changements préconisés dans le projet de Code du travail par rapport à l’ancien, le Code du travail en vigueur. Chaque partie devra faire des suggestions au gouvernement qui, à la fin, seul décidera », a rappelé Hamidou Okaba qui soutient qu’« il ne s’agit pas d’un match employés d’un côté contre employeurs et gouvernement de l’autre » en dépit des accusations formulées par les syndicats de travailleurs à l’encontre de l’Exécutif, soupçonné de vouloir favoriser le patronat.

L’enjeu de cette réforme est majeur. L’emploi est considéré comme la mère des batailles. Pour la remporter, la contexte économique est déterminant, mais le levier juridique a également son importance. Chaque année, compte tenu de la croissance démographique, le Gabon devrait créer plus de 20 000 emplois rien que pour absorber les nouveaux entrants sur le marché du travail et stabiliser ainsi son taux de chômage.