Le Gabon fait un pas supplémentaire vers les élections législatives

Le ministre de l’Intérieur, Lambert-Noël Matha, est l'autorité administrative responsable de l'organisation des élections aux côtés du Centre Gabonais des Elections (CGE) @ DR

Au Gabon, la deuxième révision de la  liste électorale aura lieu du 8 au 10 août prochain. C’est le ministère de l’Intérieur qui l’a annoncé ce weekend via un communiqué diffusé sur sa page Facebook. Une fois cette étape franchie, la date des élections législatives devrait rapidement être fixée. 

Se déroulant sur trois jours, cette seconde session de révision, après celle effectuée du 15 au 29 juin, ne constitue pas un nouvel enrôlement ordinaire car celle-ci concerne que certaines catégories de la population. En l’occurrence, les citoyens mis au chômage ou mutés, ainsi que leur famille ; ceux ayant eu 18 ans entre le 29 juin dernier, et le 10 août prochain, date de la clôture de cette seconde révision ; les personnes dont l’inscription, la radiation ou l’interdiction du droit de vote a été ordonnée par les juridictions compétentes ; ou encore les agents des secteurs public, parapublic et privés, ayant fait l’objet d’une mutation ou d’une mise au chômage.

Sont aussi concernées les personnes régulièrement inscrites dont les noms ne figurent pas sur la liste de leur circonscription ou de leur centre de vote, précise le communiqué du ministère. Il s’agit donc également pour les électeurs, en particulier ceux qui ont fait une réclamation, de s’assurer qu’ils sont bien inscrits afin de pouvoir voter le jour du scrutin.

Il y a quelques semaines, le ministre de l’Intérieur, Lambert-Noël Matha, avait annoncé que la liste électorale définitive serait disponible le 15 août prochain. Les délais semblent ainsi pouvoir être tenus.

Ces élections législatives sont particulièrement attendues car elles ont déjà fait l’objet de deux reports successifs (en décembre 2016 et en avril 2018). Pour le pouvoir en place, ce scrutin sera l’occasion de tester sa popularité au moment où le gouvernement vient de prendre une série de mesures destinées à garantir le retour à l’équilibre des comptes publics. Pour l’opposition, en revanche, cette échéance s’annonce périlleuse. D’une part, celle-ci est partagée sur le fait d’y participer (UN, RHM, PLC, etc.) ou non (Jean Ping, etc.). D’autre part, elle s’y présente en ordre dispersé, les opposants (dont sept ont déjà rejoint le gouvernement) étant divisés sur la stratégie à suivre face à Ali Bongo Ondimba.