L’opposition gabonaise en route pour les élections législatives

Une très large partie de l'opposition gabonaise disposée à participer aux prochaines élections législatives qui devraient se tenir à la fin avril 2018.

Après des mois de tergiversations, l’opposition gabonaise se met en ordre de bataille pour participer aux élections législatives annoncées pour la fin avril 2018.

Plusieurs barons de l’opposition, qui ont soutenu Jean Ping lors de la dernière élection présidentielle d’août 2016, ont participé ce mercredi 7 mars à une réunion convoquée par le ministre de l’Intérieur, Lambert Noël Matha. Une réunion dont l’objectif était de créer un consensus en vue de la mise en place du Centre gabonais des élections (CGE), l’organisme désormais chargé d’organiser les élections politiques au Gabon à la place de la Commission électorale nationale autonome et permanente (CENAP), en passe d’être dissoute.

Poids lourds de l’opposition

Simplement, en acceptant d’y prendre part, l’opposition gabonaise donne le signal qu’elle accepte de participer aux élections législatives prévues dans quelques semaines. Parmi les opposants présents à cette réunion, on relève la présence de plusieurs poids lourds, en particulier de Zacharie Myboto (Union nationale), Guy Nzouba Ndama (Les Démocrates), Jean De Dieu Moukagni Iwangou (UPG), Michel Menga (SG du Rassemblement Héritage et modernité) ou encore de Louis Gaston Mayila (UPN). Par ailleurs, l’ensemble des partis présents lors du dialogue politique d’Angondjè ont également participé à cette réunion qui s’est tenue au ministère de l’Intérieur.

Le Gabon organisera des élections législatives qui doivent se tenir à la fin avril 2018, selon un arrêt de la Cour constitutionnelle. Le scrutin était initialement prévu pour la fin décembre 2016 mais il a été reporté à plusieurs reprises. L’opposition s’est toujours montrée très divisée quant à la stratégie à suivre à cette occasion : participation ou boycott. Elle semble finalement avoir choisi la première option afin de ne pas risquer de se trouver totalement marginalisée, faute de représentation au sein de l’Assemblée nationale.