Gabon : les mesures de rationalisation des établissements publics personnalisés permettront de réaliser 3 milliards de francs CFA d’économies par an

Le directeur de cabinet du président Ali Bongo, Brice Laccruche Alihanga, et le Premier ministre, Emmanuel Issoze Ngondet, lors du dernier conseil des ministres ce vendredi 16 novembre © DCP

A l’occasion du conseil des ministres du vendredi 16 novembre, le gouvernement gabonais a adopté une série de mesures liées à la « rationalisation des établissements publics personnalisés conformément aux orientations du plan de relance de l’économie » dégagées par la « task force » sur les finances publiques en juin 2018. A la clé, des économies substantielles pour le budget de l’Etat.

Sur les 115 EPP identifiés qui œuvrent dans des secteurs différents (), 70 sont concernés par des décisions de suppression, de fusion ou de modification d’activités et de périmètres d’action, soit environ 60 % du total.

L’objectif affiché par le gouvernement est d’améliorer l’efficacité du service public, mais aussi de réaliser des économies (sur les salaires globaux pour les contractuels, les primes liées aux postes de responsabilités pour les fonctionnaires affectés, les frais de fonctionnement et de mission, les véhicules, le carburant, etc.). Au total, celles-ci seront substantielles : de l’ordre de 3 milliards Fcfa par an (environ 5 millions $).

Les fonctionnaires affectés à ces EPP rejoindront leurs corps d’origine. Quant aux contractuels, ils verront leurs droits liquidés selon les modalités d’usage.

« Le fait que les autorités gabonaises convoquent un conseil des ministres et traitent d’un tel sujet, très technique mais important pour les finances publics, est la preuve que la situation est en phase de normalisation après l’hospitalisation d’Ali Bongo », fait remarquer un professeur en science politique d’UOB, très au fait de ce qui se trame dans les arcanes du pouvoir gabonais.