Vendredi 16 novembre s’est déroulé le premier conseil des ministres depuis l’hospitalisation du président gabonais à Riyad en Arabie Saoudite. A cette occasion, le vice-président gabonais, Pierre-Claver Maganga Moussavou, qui présidait pour la première fois les débats, a lâché en aparté une petite phrase fort commentée…
« Que ceux qui étaient inquiets se rassurent. Le conseil des ministres s’est parfaitement déroulé. Le gouvernement travaille. L’ensemble des institutions fonctionnent et… le président de la République, Ali Bongo Ondimba, reprendra toute sa place très prochainement », a confié à le vice-président gabonais devant une poignée de membres du gouvernement à l’issue du conseil des ministres qui a eu lieu hier.
L’un d’entre eux confirme. « Les nouvelles que nous avons de Riyad sont extrêmement rassurantes. L’évolution de l’état de santé du président a été spectaculaire cette semaine. Désormais, chacun se prépare à son retour rapide », dit ce pilier du gouvernement.
De l’aveu même de plusieurs ministres, pour sa première à la tête du conseil des ministres, Pierre-Claver Maganga Moussavou « a fait fort avec des mesures très fortes annoncées, à l’instar de la suppression-fusion de certaines agences », confirme l’un d’entre eux.
3 milliards d’économies par an
Ce conseil des ministres aura en effet été dominé par un seul sujet : la rationalisation (comprendre la modification, la fusion ou la suppression) des établissements publics personnalisés (EPP) conformément aux recommandations de la task force sur les finances publiques formulées en juin dernier. Dans l’esprit du gouvernement, l’objectif est double : améliorer la qualité du service public et réalisé des économies substantielles.
De fait, il ne s’agit pas d’une mesure anodine mais systémique. Sur les 115 établissements à caractère personnel (EPP) existants, 70 sont concernés par des décisions de suppression de fusion ou de modification de leurs activités ou périmètres d’action. A la clé, ce ne sont pas moins de 3 milliards d’économies par an qui seront réalisées.
« Hier, en reprenant le chemin du conseil des ministres, et au vu des nouvelles très rassurantes désormais sur la santé du président, mes collègues et moi nous sommes dits que tout était désormais revenu à la normale », explique l’un des ministres nommé pour la première fois en mai dernier. Désormais, lui et ses collègues n’attendent plus qu’une seule chose : le retour prochain aux affaires du président Ali Bongo Ondimba.