Il n’y pas que Bruno Ben Moubamba a avoir été expulsé jeudi 2 août du rassemblement de Dynamique Unitaire. Plus discrètement, l’opposant Alexandre Barro Chambrier a, lui aussi, été exfiltré de la manifestation.
« C’est un fait passé quasiment sous silence », a fait aujourd’hui remarqué sur sa page Facebook Thibault Adjatys, le journaliste d’investigation gabonais. Et pour cause, l’information est gênante pour une partie de l’opposition gabonaise en quête d’une improbable unité à la veille d’une élection législative où elle se présentera, sauf surprise, en ordre dispersé.
Lors du rassemblement de Dynamique Unitaire ce jeudi 2 août au stade de basket d’Awendjé, les militants de Dynamique Unitaire ont interdit l’accès à la manifestation à Alexandre Barro Chambrier, le président du Rassemblement Héritage et Modernité (RHM), un parti d’opposition.
Pour quel motif ? L’entourage d’Alexandre Barro Chambrier avance une explication. « On dit qu’on veut faire l’union dans la lutte contre l’austérité imposée par le gouvernement. Mais en réalité, une partie de l’opposition est ostracisée au profit d’une autre », se plaint l’un des responsables de RHM, qui s’étonne d’avoir vu venir à ce rassemblement, auquel il n’a pu lui non plus assister, plusieurs des lieutenants de Jean Ping.
La semaine dernière, la presse avait révélé que le récent séjour parisien de Jean Rémy Yama avait été financé par M. Ping. Autant d’éléments qui, aux yeux de beaucoup, accréditent la thèse d’une mainmise du leader de la Coalition de la Nouvelle République (CNR) sur le mouvement syndical au Gabon.
