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Gabon : Les conteneurs de kévanzingo saisis sur le Port d’Owendo seront vendus

Le ministre de l'Environnement, Lee White, accompagné du procureur de la République, Olivier N'zahou, lors de leur visite sur le Port d'Owendo jeudi 8 août © Twitter/Lee White
L’annonce a été faite à l’occasion d’une visite du ministre de la Forêt, de la Mer et de l’Environnement chargé du Plan climat, Lee White, accompagné du procureur de la République, Olivier N’zahou, de plusieurs sites dans la zone portuaire d’Owendo où sont stockés près de 250 conteneurs de kévazingo saisis et scellés.

« Nous sommes venus prendre possession de tous les conteneurs saisis par la justice suite à l’affaire du vaste trafic de notre bois précieux. En toute transparence, nous sommes venus assurer le transfert de ces conteneurs dans un lieu sécurisé. Nous allons en faire l’inventaire, estimer leur véritable valeur et vendre ce bois au bénéfice de l’État », a déclaré le ministre Lee White.

La visite du ministre, accompagné pour l’occasion du Procureur de la République, Olivier N’zahou, dans les zones sous contrôle de la douane où sont entreposés les bois mis sous scellés, intervient au lendemain de l’autorisation de l’exportation vers la Chine depuis la Zone économique spéciale (ZES) de Nkok d’un conteneur de 2 m3 de meubles fabriqués à base de kévazingo exploité légalement.

« On va transporter environ 250 conteneurs de bois et 3 000 m3 de bois en vrac. C’est un peu tôt pour en estimer la valeur totale, mais c’est sûr qu’on parle de dizaines de milliards au bénéfice de l’État », a déclaré le ministre.

Les conteneurs de kévazingo disparus sur le Port d’Owendo, alors qu’ils étaient placés sous main de justice, et grande en partie retrouvés depuis, ne pouvaient qu’être valorisés et donc vendus par l’Etat. « Toute autre solution serait du gâchis. Ce serait rajouté à un désastre écologique une ineptie économique  », explique un haut-fonctionnaire du ministère des Forêts.

Cette mesure toutefois reste exceptionnelle. Comme l’indique une note du ministère de l’Environnement datée du 5 août dernier, l’abattage et l’exportation de cette essence rare et précieuse demeure strictement interdite après la date du 30 mars 2018 (lire notre article à ce sujet).