Gabon : Le nouveau ministre des Forêts autorise l’exportation du kévazingo abattu avant le 30 mars 2018

Le ministre gabonais des Forêts, Lee White (au centre) © DR

C’est ce qu’indique une note circulaire du lundi 5 août. En revanche, après la date du 30 mars 2018, l’abattage et l’exportation de cette essence rare et précieuse demeure strictement interdite. 

« En application du principe de la non-rétroactivité des lois, le bois de Kevazingo, régulièrement abattu avant l’entrée en application de la mesure d’interdiction posée par le décret N° 0099/PR/MFE du 19 mars 2018, peut être exploité et/ou exporté conformément aux textes en vigueur, notamment le décret N°350/PR/MPERNFM du 7 juin 2016 fixant les conditions d’exploitation du Kévazingo et de l’ Ozingo », indique la note circulaire datée du 5 août 2019 et signée du ministre de la Forêt.

Les services du ministère de la Forêt exerceront des contrôles réguliers afin de « vérifier l’antériorité de l’abattage par rapport à la mesure de l’interdiction », précise le communiqué.

Le 30 avril dernier, la disparition au port d’Owendo de 350 conteneurs remplis de kévazingo, mis sous scellés par la Justice, avait coûté leur poste à l’ex-ministre des Forêts, Guy Bertrand Mapangou, et au vice-Président de la République, Pierre Claver Maganga Moussavou. Depuis, c’est Lee White, un scientifique apprécié des défenseurs de l’environnement, qui a été nommé, le 13 juin dernier, ministre des Forêts.

Dans cette affaire, qui a vu les autorités gabonaises faire preuve de sévérité et de célérité, 13 hauts-fonctionnaires, de l’administration des Douanes et des Forêts, ont également été suspendus.