Gabon : La production d’eau et d’électricité en forte hausse au 1er trimestre 2019

La SEEG jouit d'un monopole dans la distribution de l'électriité et de l'eau au Gabon © DR

A fin mars, la production globale d’électricité a augmenté de 2,8 % à 612,2 GWh (Gigawatt-heure) et celle de l’eau de 1,57 %, selon la Note de conjoncture sectorielle (NCS) du ministère de l’Économie. 

C’est un signe qui ne trompe pas. La consommation d’eau et d’électricité des ménages et des entreprises est en hausse au Gabon. Un signe de reprise de l’activité économique. Cette année la croissance est attendue autour de 3,5 % et à 5 % en 2020.

Mais c’est aussi une preuve de la montée en puissance des capacités de production et de distribution d’eau et d’électricité du Gabon.

La Société du patrimoine a en effet augmenté sa production additionnelle d’électricité de 9,9 %. Dans l’ensemble, souligne la NCS, les ventes d’électricité ont augmenté de 2,2 % à 439,6 GWh par rapport à la même période de l’an dernier. Une performance qui s’explique par la reprise observée dans les secteurs primaire et secondaire (BTP, bois, pétrole, etc.).

Le chiffre d’affaires du secteur s’est renforcé de 7,6 % à 45,9 milliards de francs CFA au cours de la période considérée contre 42,7 milliards de francs CFA en 2019.

Quant à l’eau, sa production nette a augmenté de 1,57 % pour atteindre 29,6 millions de m3 contre 29,1 millions de m3 l’année précédente. Le volume des ventes, hors cession, a évolué de 3 % pour se situer à environ 16 millions de m3 d’eau, ce qui témoigne de la forte consommation des ménages. Sur la période, le chiffre d’affaires du secteur s’est accru de 6,1 %.

Au Gabon, la SEEG jouit d’un monopole en matière de distribution de l’eau et de l’électricité au Gabon. Cette entreprise publique gabonaise, dont l’Etat avait cédé la gestion durant 21 ans (de 1997 à 2018) au groupe français Veolia, devenu actionnaire majoritaire avec 51 % du capital, a fait l’objet d’une réquisition en février 2018 suite à de nombreuses plaintes de consommateurs, furieux de la qualité médiocre du service et de son coût exorbitant. Depuis, l’Etat gabonais a repris en main sa gestion. Semble-t-il temporairement. Des discussions sont en effet en cours avec la multinationale française Suez qui pourrait en prendre les commandes à l’avenir (lire notre article).

En attendant, même si des dysfonctionnement persistent, la situation s’est nettement améliorée, pour le plus grand soulagement des usagers. Cette année, les résultats de l’entreprise sont en hausse (lire notre article).